Le 24 janvier 2012, après avoir saigné les Grecs sans solutionner quoi que ce soit d’ailleurs, les leaders de l’Union européenne ont endossé leur rôle de moralisateur, version droits de l’hommiste, en s’en prenant aux Iraniens. Ils ont imposé un embargo pétrolier graduel sans précédent à l’Iran. On avait évoqué, ici même, les sanctions contre la banque centrale iranienne, afin (officiellement) d’assécher le programme de développement nucléaire.
L’Iran a décidé de contre-attaquer juste avant la réunion (qualifiée par certains de « dernière chance ») avec les Occidentaux sur le sujet du développement nucléaire iranien. Téhéran sanctionne une centaines d’entreprises de l’Union européenne dont les gouvernements lui cherchent des noises, et a annoncé aux Allemands qu’ils iraient dorénavant chercher du pétrole ailleurs. “L’Iran a cessé ses exportations vers l’Allemagne, après une mesure identique concernant la France et la Grande-Bretagne, et il est à prévoir que les exportations vers l’Italie vont également s’arrêter”, a rapporté la chaîne de télévision en arabe Al-Alam. L’Iran a également sanctionné deux pays qui peinent à trouver des crédits pour chauffer ses citoyens en période hivernale : la Grèce et l’Espagne ne pourront plus se fournir en Iran.
Gageons que toutes ces décisions serviront les intérêts du cartel de l’énergie qui trouve là une belle excuse pour pousser les prix à la pompe encore un plus haut.
Dans le même temps, on avance les élections en Grèce, bien calées sur la présidentielle française : le 06 mai ! Les Grecs vont avoir une super campagne électorale à bras raccourci ! L’annonce en a été faite par le Premier ministre grec Lucas Papademos, qui dirige depuis novembre 2011 un gouvernement de coalition. “Je recommande qu’il soit proposé au chef de l’Etat de dissoudre le parlement et d’organiser des élections le 6 mai”, a-t-il déclaré, selon la télévision publique Net, avant se rendre chez le président de la République, Carolos Papoulias. Voilà qui promet…