Dans le viseur de la justice, notamment pour des cadeaux de plusieurs
dizaines de milliers de dollars, le Premier ministre Benjamin Netanyahou
sera-t-il mis en examen pour corruption ? C’est en tout cas ce qu’a
recommandé la police.
Le 13 février, la police israélienne a recommandé l’inculpation du Premier
ministre Benjamin Netanyahou pour corruption dans deux affaires. Dans un
communiqué, elle a écrit qu’il existait «suffisamment de preuves contre le
Premier ministre pour l’inculper pour avoir accepté des pots-de-vin, pour
fraude et abus de confiance».
La décision de mettre officiellement en examen le Premier ministre dépend
désormais du procureur général. La ministre de la Justice Ayelet Shaked, a
affirmé qu’un Premier ministre inculpé officiellement n’était pas obligé de
démissionner.
Confirmant l’information dans une intervention à la télévision, le Premier
ministre israélien a affirmé ses intentions : «Je continuerai à diriger
Israël de manière responsable et fidèle.»
«Notre gouvernement terminera son mandat et je suis sûr qu’aux prochaines
élections [en novembre 2019] j’obtiendrai de nouveau votre confiance»,
a-t-il assuré, le visage tendu, avant d’affirmer : «Ces recommandations
n’ont aucune valeur juridique dans un pays démocratique.»