Dans l’article complet du Daily Express, on apprend que les services de renseignement anglais connaissaient le projet d’enlèvement du journaliste (et de son assassinat s’il était « trop gênant ») par les Saoudiens, et que l’ordre émanait d’un proche du prince héritier Mohammed ben Salmane al Saoud. Au moment de son assassinat, Jamal Khashoggi faisait des recherches sur l’usage de phosphore blanc (fourni par les USA) par l’armée saoudienne au Yémen. A noter que des cas d’utilisation de cette arme chimique par la coalition internationale ont déjà été documentés au cours des batailles de Mossoul et Raqqa.
Daily Express : Le journaliste assassiné, Jamal Khashoggi, était sur le point de divulguer des détails sur l’utilisation d’armes chimiques par l’Arabie saoudite au Yémen, ont déclaré des sources proches de lui hier soir. Les révélations interviennent alors que des sources de renseignements distinctes ont révélé que la Grande-Bretagne avait été informée d’un complot trois semaines avant qu’il se rendre au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.
La nuit dernière, un ami proche de M. Khashoggi a révélé qu’il était sur le point d’obtenir « des preuves documentaires » prouvant que l’Arabie saoudite avait utilisé des armes chimiques dans sa guerre par procuration au Yémen.
« Je l’ai rencontré une semaine avant sa mort. Il était malheureux et inquiet », a déclaré un universitaire du Moyen-Orient, qui n’a pas souhaité être nommé.
« Lorsque je lui ai demandé pourquoi il était inquiet, il ne voulait pas vraiment répondre, mais il m’a finalement dit qu’il obtenait la preuve que l’Arabie saoudite avait utilisé des armes chimiques. Il a dit espérer avoir des preuves documentaires. »