[Tribune libre de Christine Dol pour Contre-info]
On ne la présente plus, car la meneuse de revue catholique qui se définit comme « attachée de presse de Jésus » ne cesse de faire parler d’elle. « Frigide Barjot » a dernièrement pris sous son aile la majorité des opposants aux « mariage pour tous » avec succès grâce à son aura médiatique. Même si beaucoup de citoyens de bon sens ne peuvent soutenir cette nouvelle conception de la famille, il est vrai que les catholiques se montrent davantage fermes.
Mais après le succès de « la manif pour tous » du 17 novembre, Frigide semble avoir pris la grosse tête et vouloir mettre Jésus au second plan… Que dis-je ? Au dernier rang, voire aux oubliettes. Car si la Barjot utilisera la foule du 13 janvier prochain, majoritairement catholique, ce n’est pas pour exprimer la simple volonté de retrait du projet de loi mais pour servir ses lubies.
Première lubie apparente : la fête, « la vraie », celle que l’on peut voire à la « gay pride », à laquelle elle se vante d’avoir participé ; raison pour laquelle elle veut de la musique, des chars, du rose et surtout pas de chapelets ni de prêtres visibles, il est vrai que ça casse un peu l’ambiance « boite de nuit géante».
Seconde lubie : l’amour pour les homosexuels. Oui, Frigide aime les pédés ! Surtout ceux qui s’aiment ! Raison pour laquelle elle place cette manifestation sous le signe de la lutte contre « l’homophobie » (terme en soi discutable) et demande à ce que tous les participants applaudissent les embrassades homosexuelles et montent sur le « char gay » pour y danser.
Frigide Barjot a oublié qu’elle devait servir une cause – celle de la famille, que soutient son Jésus – et elle souhaite désormais que la foule la serve en omettant Jésus. « Vanité ! Vanité ! Tout n’est que vanité ! ». Drôle de catholiques qui préfèrent plaire aux hommes et à leurs médias qu’à leur Dieu ! Car il est bien question de cela. Se cacher derrière une stratégie politiquement correcte pour avoir un meilleur impact médiatique ; ne pas parler de Dieu, car ça ne le concerne pas (ah?) ; dire qu’on lutte contre l’homophobie et que l’on a des amis homos pour être davantage écouté ; reconnaître une union homosexuelle comme étant une expression de l’amour vrai ; faire des concessions et accepter (finalement) le PACS comme étant quelque chose de bien, à améliorer, etc. La vérité n’a pas d’importance, il faut être bien-pensants. Tout cela dessert les catholiques, déjà parce que l’opinion publique les trouve hypocrites, et surtout parce qu’ils fâchent leur Dieu, qui vomit les tièdes.
Mais ne nous méprenons pas. Si cette « manif pour tous » (le « tous » étant sous condition) atteint un réel succès numérique, même un million de personnes, il n’est pas du tout évident que le projet de loi soit retiré purement et simplement. Le gouvernement aura raison de conclure que la société est prête à « évoluer » davantage, car même les cathos sont désormais pour le PACS, les « gay prides » et reconnaissent l’ « amour homo ». Dans cinq ans, tout sera oublié ; bon, pour les calmer un peu, on va rajouter une petite phrase avec « père » et « mère » dans le code civil.
Ainsi, Dieu sera le grand oublié (vous allez me dire, il a l’habitude…), alors que son attachée de presse tenait les rênes de l’opposition. Jésus devrait peut-être en changer…