Les gros (et gras) journaux et partis français sont presque tous en émoi – car de gauche – après la décision de la Cour suprême états-unienne qui annule le fameux arrêt « Roe versus Wade » de 1973 et autorise donc à nouveau les Etats à interdire chacun s’il le souhaite les avortements volontaires.
Alors que, consécutivement à cela, certains politiciens gauchistes encore plus délirants que les autres s’inquiétaient d’une remise en cause de la légalisation de l’avortement en France, en regardant vers le RN, le président de ce parti se récrie, outragé :
On ne sait pas ce qu’entend ici le président du RN par « mouvement politique sérieux ». Probablement cela signifie-t-il pour lui « qui est validé par les médias ».
Rappelons justement que l’ancien FN était évidemment pour le droit à la vie des bébés conçus.
En tout cas, Bardella montre – en reprenant la rhétorique de gauche des prétendus « acquis » (c’est-à-dire acquis de la gauche) –qu’il n’a toujours pas « acquis » de doctrine « sérieuse » depuis son précédent dérapage (sur la parodie homosexuelle de mariage).
Comme nous l’écrivions à l’époque :
« Cette sémantique de l’« acquis » n’est qu’un slogan creux utilisé par la gauche pour impressionner et présenter comme irréversible ses réformes subversives ; c’est de l’esbroufe, cela ne veut rien dire : acquis pour qui ?!
Et l’immigration de remplacement, n’est-ce pas non plus « un acquis » (pour certains) ?
Et la réduction de la France à l’état de province de l’UE, n’est-ce pas « un acquis » ?
Etc. »
On ne peut donc plus défendre aucune conviction durablement avec cette façon de voir, et la gauche avance sans cesse, n’hésitant pas, elle, à revenir sur telle ou telle réforme saine.