La mobilisation n’aura pas suffi. Après plusieurs mois de contestation et une pétition signée par plus de 11.000 personnes, les opposants à la destruction de la chapelle Saint-Joseph n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Le référé déposé fin décembre par l’association Urgences Patrimoine a été rejeté lundi par le tribunal administratif de Lille Plus rien ne s’oppose désormais à la destruction de cette chapelle de 2.000 m2 datant des années 1880 et installée dans le quartier Vauban de la capitale des Flandres.
Désacralisé depuis 2002, l’édifice appartient au groupe Yncrea qui réunit trois écoles d’ingénieurs (HEI, ISEN, ISA) et qui dépend de l’université catholique de Lille. Ses dirigeants ont décidé d’abattre le bâtiment religieux pour construire à la place un grand campus universitaire. Un projet à 85 millions d’euros qui va bientôt voir le jour à la place de la chapelle. Les pelleteuses devraient rapidement débarquer sur le site pour détruire l’édifice au grand dam des amateurs de patrimoine. (source)
85 millions d’euros ! Il y a de l’argent tout de même…
L’Université « Catholique » de Lille, intellectuellement et moralement ravagée par le tempête moderniste de Vatican II, n’a plus grand chose de catholique justement, et elle le prouve par cette action odieuse.
Quel affront et quelle indifférence au culte de Dieu, et quel mépris pour les ancêtres qui ont beaucoup sacrifié pour élever ce temple dans une époque déjà pénible.
Il y a certes eu de la résistance, mais trop esseulée :
« Urgences Patrimoine a œuvré sans relâche depuis le mois de mai pour sauver la chapelle Saint-Joseph, mais nous avons, semble-t-il, échoué. À l’annonce du résultat du référé que nous avions déposé au Tribunal Administratif de Lille, j’ai nommé ce combat acharné contre les démolisseurs « le combat de la solitude », car même si nous avons eu le soutien de nombreux professionnels de la culture et du patrimoine — notamment celui de 106 Universitaires du monde entier — il nous aura manqué celui de des catholiques de France. » (source)
Et en particulier, ajouterons-nous, celui des évêques, ces chefs absents des combats et courbés devant le pouvoir antichrétien.
D’autant qu’il est important de rappeler que dans ce cas précis, ce n’est pas par manque de moyens financiers que la chapelle sera détruite, puisque sa réhabilitation aurait été moins onéreuse que sa démolition/reconstruction. […]
Pourtant, cette chapelle est remarquable et elle aurait dû le rester. D’ailleurs, pour vous donner une idée plus précise de sa valeur architecturale, voici la description faite le jour de son inauguration :