La démocratie, telle qu’on la connaît, est donnée par ses laudateurs comme un modèle universel qu’il faudrait exporter de partout. Malheur à qui la critique en faisant ressortir ses défauts, pourtant nombreux. Il est tout de suite mis au ban de la société, accusé de ne pas respecter les « valeurs républicaines » et autres poncifs. Pourtant, parfois, celle-ci connaît de graves ratés. C’en fut ainsi avec l’affaire Cahuzac : Le ministre républicain n’a pas hésité à mentir de façon effrontée devant l’assemblée nationale sur son patrimoine et notamment les comptes en Suisse qu’il détenait. Tout le monde connaît la suite, le ministre dut démissionner. Le problème est que l’image de la démocratie s’en ressent dans l’opinion alors qu’elle est censée n’avoir que des qualités, d’où la nécessité pour les « républicains » de donner des gages. Ils appellent cela la « moralisation de la vie politique ».
C’est ainsi qu’a été récemment votée une loi obligeant tous les parlementaires (députés et sénateurs) à rendre public les revenus et activités autres que ceux de leurs mandats de parlementaires et qui sont susceptibles de générer des conflits d’intérêts. Nous nous réjouissons d’une telle mesure –même si elle ne va pas assez loin-, mais ce qui nous paraît amusant, c’est que c’est bien contre le gré des élus qu’une telle loi a été votée. La preuve, les déclarations n’ont pas été numérisées et sont restées manuscrites pour que le minimum de personnes puissent y avoir accès. On voit donc que la moralisation de la vie politique a des limites. Certains pourraient y voir une obstruction délibérée à la transparence. Non, répond au Parisien.fr la Haute autorité pour la transparence de la vie publique qui reconnaît d’emblée que le format n’est « pas idéal » et plaide, sans rire, le manque de temps. Les démocrates ont vraiment des arguments déroutants. Quoi qu’il en soit, Le Parisien se dit « déçu » et titre « des données difficiles à exploiter ». Car certains parlementaires très républicains se sont engouffrés dans la brèche et ont rendu des déclarations quasi illisibles. A titre d’exemple, en illustration, celle du député PS Eric Falton qui ferait rougir de honte un cancre, tant tout y est bâclé…
D’ailleurs, parmi les collaborateurs, on lit une certaine Marine Jalton… Est-ce une erreur d’étourderie du député Falton qui a transformé un F en J, (ce qui permettrait de cacher qu’il salarie une personne de sa famille) ou est-ce que cette Marine n’a aucun lien de parenté avec le député ?
Par ailleurs, on notera que les déclarations de Xavier Bertrand ou Jean-Marc Ayrault sont aussi très peu lisibles.
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