Les violences policières contre les Gilets jaunes ont été si nombreuses et si graves, que les videos ont afflué sur internet. Encouragée par le gouvernement (et par le menteur Castaner en particulier, ainsi que par les préfets ) – qui a mis en œuvre une répression policière (voir ici, là ou là) et judiciaire pas vue depuis des décennies -, une partie des « forces de l’ordre » s’en est donné à cœur joie.
De temps en temps on apprenait que la « police des polices » (l’IGPN) ouvrait une enquête sur tel ou tel acte d’un membre brutal des forces de l’ordre : de quoi calmer un peu tout le monde.
En réalité :
« La plupart des policiers mis en cause n’ont pas encore été entendus par l’IGPN, même pour des dossiers remontant au 1er acte des gilets jaunes, en novembre. Sur les 240 enquêtes, 60 environ sont clôturées, aucune poursuite engagée…. », apprend-on dans le Monde, qui relate aussi le témoignage édifiant d’une policière :
« Au moment où Roxane (le prénom a été changé) arme son lanceur de balles de défense (LBD), il est déjà tard en ce énième samedi de manifestation. Cette policière mobilisée depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » n’en est pas à sa première munition de la journée. « J’avais déjà tiré plusieurs fois, des tirs justifiés [sic], sur des personnes en train de commettre des infractions », raconte-t-elle à l’un de ses amis. La suite, elle ne sait pas très bien comment l’expliquer. « J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison. » La cible, touchée sans gravité, prend la fuite. La policière, elle, reste avec ses questions : « Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai fait ça. » »