Une cour d’appel britannique vient de rejeter la demande d’une mère déchue de ses droits parentaux qui tentait désespérément d’éviter que ses deux garçons soient adoptés par un couple d’hommes homosexuels. L’adoption homosexuelle est autorisée au Royaume-Uni depuis 2002.
Elle avait, en septembre dernier, fait l’objet d’un jugement décidant qu’elle était incapable de s’occuper de ses enfants en raison d’un grave problème d’alcoolisme. C’était alors que les deux garçons, âgés de 4 et 6 ans, avaient été proposés à l’adoption. Elle n’avait pas fait appel de cette décision. Ce n’est qu’en apprenant, en avril de cette année, le placement de ses enfants auprès d’un couple « gay » qu’elle a cherché à en récupérer la garde, s’astreignant à une cure intensive de désintoxication d’un mois et fréquentant désormais régulièrement les Alcooliques Anonymes.
La cour d’appel sise dans à Holborn, Londres, a mis en doute la réalité de la désintoxication de la mère. Les trois juges expérimentés en matière familiale ont refusé son récit, Dame Janet Smith précisant que cette femme « était en dehors de la réalité et capable de raconter un tas de mensonges ». « C’est tout simplement trop beau pour être vrai de penser qu’une femme présentant des insuffisances aussi profondes que cette mère ait pu être transformée en quatre semaines », a-t-elle ajouté.
Arguant que les enfants avaient besoin de stabilité, le plus vite possible, la Cour a décidé que le couple, homosexuel, dont la candidature avait été étudiée avec soin par le conseil municipal de Camden et qui avait passé toutes les étapes de la sélection avec succès, était à même de fournir aux deux garçons le « foyer sûr et aimant » que leur mère et leur père étaient incapables de leur offrir.
Sur ce dernier point, il ne semble pas y avoir trop de doutes. La femme, d’un très haut niveau d’éducation, et qui avait eu un début de carrière « avait rencontré son compagnon dans un centre de désintoxication. Ils avaient replongé ensemble dans l’alcoolisme et se battaient fréquemment devant leurs deux garçons. Ceux-ci avaient été recueillis errant dans la rue alors que leur mère déambulait, ivre morte et sans avoir idée d’où ils étaient.
Le père des enfants était aussi bouleversé qu’elle d’apprendre que ses enfants seraient placés chez des homosexuels. Pour essayer de les récupérer, la femme s’était cependant engagée à ne plus vivre avec lui.
Le conseil de Camden a accepté de retarder le placement des enfants pour donner à leur mère le temps de tenter d’obtenir la permission de faire examiner sa demande devant la Cour suprême de Londres.
Lifesite rapporte que les avocats de Camden ont souligné, lors de l’audience, qu’une décision favorable à la mère aurait des conséquences juridiques importantes qui porteraient atteinte à l’autorité des conseils locaux désireux de placer des enfants auprès de couples homosexuels.
Lu ici, sous la plume de Jeanne Smith