« Peu après 16 heures, jeudi, la Jeanne d’Arc , qui a formé depuis 1964 tous les officiers de marine passés par l’École navale, a cessé sa carrière en s’amarrant à Brest. Son commandant, le capitaine de vaisseau Patrick Augier, a lancé : « Terminé, barre et machines ! » Au retour d’une ultime mission de six mois autour du monde, la Jeanne doit rejoindre le chantier de démolition, et les 103 officiers élèves désormais diplômés, dont 13 femmes, leurs nouvelles affectations opérationnelles.
Durant sa carrière, la Jeanne d’Arc a parcouru l’équivalent de 79 tours du monde, a effectué 800 escales et a formé 6.000 officiers. Elle sera remplacée par le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre , qui accueillera les promotions de jeunes officiers de marine en sus de ses missions opérationnelles classiques. »
Source et diaporama.
Communiqué de Bruno Gollnisch à ce sujet :
« La Jeanne d’Arc, rentrée à Brest de son ultime navigation, va être retirée du service actif après quarante-cinq années de bons et loyaux services.
Au delà d’une nostalgie bien légitime, se manifeste l’extrême pénurie de nos forces armées. Aucun navire n’est actuellement disponible pour prendre la relève de la « Jeanne » comme navire-école d’applications pour les officiers-élèves. Le BPC (Bâtiment de Projection et de Commandement) envisagé est encore à l’état de projet, à moins que l’on ne prélève l’un des deux actuellement en service. Au lieu de mettre en chantier un nouveau bâtiment, on s’est bercé de chimères : navire civil (!), navire école européen, etc.
Pénurie dramatique aussi dans les autres domaines : absence de deuxième porte-avions, désarmement des avisos, restriction du nombre des sous-marins nucléaires, ralentissement dans le programme de construction des frégates multimissions.
Comme parlementaire et comme officier supérieur de marine de réserve, je déplore ces carences qui obèrent la protection de nos côtes, de nos communications et de notre domaine maritime, pourtant le troisième du monde.»