« Dans son article George Soros’ Giant Globalist Footprint in Ukraine’s Turmoil (La trace du géant mondialiste Soros dans le désordre ukrainien), publié dans le journal The New American, William F. Jasper développe les vraies raisons de la révolte de la place Maïdan qui a fait plus de quatre-vingt-dix morts. Cet écrivain analyse avec une clarté et une profondeur peu communes les véritables causes qui ont mis Kiev à feu et à sang du 29 novembre 2013 au 21 février 2014.
William F. Jasper expose que, de Gazprom aux siloviki [composés des responsables des ministères et des services chargés de la défense et de la protection de l’ordre public : le ministère des Affaires intérieures (MVD), le ministère de la Défense (MO), le Service fédéral de Sécurité (FSB)], dans la Russie de Poutine, les grandes entreprises sont tenues par d’anciens hauts responsables du KGB[1]. Les anciens apparatchiki constituent les sphères supérieures du pouvoir russe.
À Kiev, cette réalité est représentée, dans l’ombre, par George Soros. Ces dix dernières années, comme dans des dizaines d’autres nations, le milliardaire a versé des millions de dollars à des organisations non-gouvernementales (ONG) ukrainiennes, dans le but de transformer ce pays en une société « plus ouverte et démocratique ».
Soros derrière l’ONU
De fait, les manifestants de la place Maïdan étaient instrumentalisés par Soros et ses associations, à l’instar de l’International Renaissance Foundation (IRF) et de l’Open Society.
L’IRF, fondée par Soros, a contribué à la « transformation démocratique » de l’Ukraine. Le rapport annuel de 2012, mentionne que « l’IRF a versé plus de 6,7 millions de dollars, par le biais d’organisations actives en Ukraine ». Dans un pays affamé, les dollars sont un argument plus persuasif que les apparentes oppositions politiques. Selon le site de l’IRF, sur plusieurs années, Soros a arrosé les ONG ukrainiennes jusqu’à 100 millions de dollars.
Cependant, l’influence de Soros dépasse ces financements, qu’il a également octroyés à des activistes et au monde académique. Elle s’exerce aussi sur l’opinion publique mondiale, à travers son réseau de propagande, qui inclut Project Syndicate[2], une des structures de l’Open Society Foundation, regroupant des présidents, des Premiers ministres, des parlementaires, des banquiers, des directeurs de presse et des géants de Wall Street.
Dans un article du Project Syndicate du 26 février 2014, relayé par des centaines de quotidiens et de sites web, Soros soutient que l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) doivent envisager un nouveau plan Marshall pour l’Ukraine, ce qui conduira à un transfert inéluctable de capitaux des contribuables de l’UE et des États-Unis vers les mains de politiciens, d’organisations et d’institutions véreux approuvés par les mondialistes, socialistes et corporatistes qui contrôlent les instances supra-gouvernementales.
Dans l’article du Guardian du 27/2/14, Sustaining Ukraine’s Breakthrough (Soutenons le renouveau de l’Ukraine), Soros mentionne : « L’Ukraine nécessite une assistance extérieure dont seule l’UE peut être garante ». Cette aide conduira à une gestion dirigée par des experts à la solde de Soros, à savoir la planification centralisée qui est la marque de tous les régimes socialistes ou communistes. Quoi de plus normal pour ce financier qui est le premier soutien d’une planification conduite par l’ONU, le FMI et la Banque mondiale ? Ces entités visent un contrôle global de la population par l’intervention, notamment, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette réalisation fut déjà avancée dans Le Nouveau testament de Satan, en 1770, par Adam Weishaupt, le fondateur de l’Ordre des Illuminati, à la solde de Rothschild. La stratégie de Weishaupt s’articule autour de la suppression des nations et de la concentration du pouvoir au sein d’organisations supranationales et « humanistes » : la démocratie est un moyen et non une fin en soi. Les événements ukrainiens obéissent bien à un scénario établi de longue date.
L’attachement morbide de Soros au mondialisme prévoit, en particulier, l’élargissement de l’UE, au centre de ses prises de position. Ce moyen est une étape pour parvenir au transfert de tous les pouvoirs législatifs, juridiques et exécutifs vers les sphères politiques européennes de Bruxelles.
L’UE, vers une Europe soviétique
Ces dernières années, Soros a œuvré à la création d’un Trésor unique de l’Union européenne ou d’une Autorité fiscale européenne (EFA, en anglais). Ce serait, selon le financier, l’ingrédient nécessaire pour que l’euro devienne une véritable devise, avec un prêteur authentique. La Banque centrale européenne soutient donc Soros, dans ce projet. Quand Mario Draghi, l’actuel président de la BCE, vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs entre 2002 et 2005, gouverneur de la Banque d’Italie entre 2006 et 2011, a annoncé le 1er août 2012 que la BCE aurait « fait le nécessaire pour maintenir l’euro en état de stabilité », Jens Weidmann, président de la Bundesbank, objecta que, par ses statuts, la BCE a des pouvoirs limités.
Néanmoins, Draghi a confirmé que la BCE a effectué des acquisitions massives d’obligations d’État des nations européennes endettées, afin que ces dernières se placent sous le contrôle de la Troïka (la Commission européenne, la BCE et le FMI). Il s’agit de la même Troïka qui, en 2013, a ruiné les Chypriotes, en confisquant leurs dépôts bancaires, afin de rembourser les obligations gérées par la Goldman Sachs. Toutefois, Soros, qui affirme la légalité et la transparence de son travail, soutient que cette Troïka – qui agit sans légalité et sans rendre de compte à aucune autorité – n’ayant pas suffisamment de pouvoir, devrait être établie par une Autorité fiscale européenne.
À travers ce processus se dessinent les contours du gouvernement fédéral européen. La forte présence du FMI prouve que le projet de l’UE n’a rien de strictement européen. Les mondialistes ruinent les nations, les mettent sous tutelle… et appliquent ensuite les mêmes « solutions mondialistes » qui ont provoqué leur ruine. Quant au passif de la BCE, il est depuis des années rempli de bons du trésor pourris. Il en est de même pour la FED. Ces agissements conduiront inéluctablement à une nouvelle crise, ce qui permettra aux mondialistes de réclamer encore davantage d’intégration européenne et mondiale. Dans ce jeu particulièrement machiavélique, il faut préciser que la Troïka constitue l’embryon d’un exécutif budgétaire européen (gouvernement européen), avec la BCE comme bras monétaire.
Les Ukrainiens contre l’UE
Christine Lagarde, directrice du FMI, et l’« ancien » communiste maoïste José Manuel Barroso, président de la Commission de l’UE, ont déjà préparé une série d’aides de plusieurs milliards pour l’Ukraine. De nombreux Ukrainiens craignent que leur pays ne soit mis sous le contrôle de la Troïka. Ils ne veulent pas passer de Viktor Ianoukovytch (président destitué par le nouveau parlement ukrainien, le 22 février 2014) à un gouvernement sous le joug de l’UE et du FMI. Un sondage demandé par le département d’Etat américain révèle que seulement 37 % des Ukrainiens sont favorables à l’adhésion de leur pays à l’UE.
Michael Roberts, qui se définit comme un économiste marxiste, affirme dans un article du 27 février, Ukraine : Hobson’s choice (Ukraine : le choix d’Hobson), posté sur son site : « Aux Ukrainiens, il est donné le choix illusoire d’opter pour le capitalisme des anciens pontes du KGB ou de s’engager avec les corrompus de l’Union européenne. » Il avertit que la dette extérieure de l’Ukraine doublera rapidement si elle accepte le prêt du FMI. La population sera oppressée par une dette insoutenable. « L’Ukraine est devant un écroulement financier et une faillite bancaire. Dans les prochains mois, le nouveau gouvernement sera aidé par des emprunts dans l’attente de la signature de l’accord avec le FMI. Des temps difficiles commenceront. Dès l’acceptation du nouvel endettement par le FMI, la dette doublera d’un seul coup. Il s’ensuivra une dévaluation par rapport au dollar et à l’euro. Cet endettement pourrait encore doubler et peser pendant plus d’une génération sur les Ukrainiens, asservis par un endettement perpétuel. »
L’écrivain bosniaque Andrej Nikolaidis, qui partage cette analyse, pense que, sous la Troïka, l’Ukraine enregistrera un endettement abyssal et un accroissement massif de la pauvreté. Il rappelle qu’« au début de la dissolution de l’ancienne Yougoslavie, la dette extérieure était de 9,5 milliards de livres. Actuellement, après l’aide reçue par la Troïka, celle-ci est supérieure à 107 milliards de livres. La Bosnie est devenue un pays plus pauvre et plus divisé qu’en 1992. Des soldats affamés et malades, qui s’étaient rassemblés pour protester, expliquaient : « Pendant que nous versons notre sang, ils sont en train de nous voler… ». Certains Bosniaques imaginaient alors l’avenir de leur pays sous la bannière de l’UE, de la Croatie ou sous celle de la Grande Serbie : plusieurs bannières, mais une pauvreté unique pour tous ».
N’y a-t-il donc pas d’autres possibilités pour l’Ukraine que d’entrer dans l’UE ou dans l’union douanière du Kremlin ? Ne pourrait-elle pas adopter une position pacifique, indépendante et neutre, tout en respectant ces deux entités supranationales ? Dans ce schéma, les Russes et l’Union européenne bénéficieraient tous d’une Ukraine pacifique. À l’inverse des oligarques russes, de ceux de l’Union européenne et de leurs homologues mondialistes atlantistes, les Ukrainiens n’ont par conséquent aucun avantage à choisir l’une ou l’autre des deux formations. Pour quelle raison les Américains et les Européens devraient-ils opter pour la propagande pro-européenne de Soros, d’Obama, de Kerry, de Clinton, de John McCain ou d’autres mondialistes ?
Les arcanes du mondialisme
Soros et son grand troupeau d’intellectuels du Project Syndicate travaillent dans ce sens. En novembre 2010, il a reçu du Canadian International Council (CIC) le Globalist of the Year Award. Le Project Syndicate comprend 500 journaux, dans plus de 150 pays, avec un tirage mondial de 70 millions d’exemplaires. La vraie force de Soros ne provient pas de sa mainmise sur la presse, mais avant tout de son appartenance à une élite défendant la gouvernance mondiale. D’ailleurs, il est un des principaux financiers du Council on Foreign Relations (CFR), le think tank le plus influent de la politique étrangère américaine[3]. Il s’agit d’une force qui, depuis le milieu du XXe siècle, dirige le gouvernement américain, la Réserve Fédérale, ainsi que les partis Démocrate et Républicain. Soros en a été le directeur, de 1995 à 2004. À ce poste, il a présidé, en 2000, la conférence Latin America : Sustaining Economic & Political Reform (Amérique latine : soutien économique et réforme politique), promouvant la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA). Par ailleurs, Soros a été un activiste au sein d’importantes organisations mondialistes, dont certaines fondées par lui-même, comme Brookings Institution, Carnegie Endowment for International Peace, World Policy Conference, World Economic Forum, International Crisis Group, Clinton Global Initiative, Bilderberg Group, U.S. State Department, Gorbachev Foundation, The Good Club (un club exclusif de milliardaires fréquenté par Bill Gates, Warren Buffett, David Rockefeller, Ted Turner, Michael Bloomberg et Oprah Winfrey).
Ce club prône le contrôle de la population. Soros fait partie de nombreux groupes de consultation – sous l’égide de l’ONU – projetant l’instauration d’une Tobin Tax, pour limiter la volatilité du taux de change en taxant les transactions monétaires internationales, mais aussi pour permettre le contrôle mondial sur les émanations de CO2 soi-disant liées à un pseudo-réchauffement climatique. Ce mensonge a permis à son auteur, Edmund de Rothschild, en 1991, de recevoir de la part de 179 États membres de l’ONU 30 % des terres riches en minerais, en garantie des prêts contractés pour les réformes écologiques. Pour étendre de manière indicible son pouvoir et l’action du FMI, sous prétexte d’une lutte contre l’extrême pauvreté, la mortalité infantile ou le Sida, Soros a aussi fait adopter, en 2000, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Beaucoup de détracteurs de Soros, aussi bien à droite qu’à gauche, ignorent ces faits et voient seulement le milliardaire comme un agitateur indépendant agissant pour son propre compte.
Les oligarques dirigent Kiev
Le 10 décembre 1995, Ukrainian Weekly écrivait : « L’American-Ukrainian Advisory Committee (AUAC), qui s’est réuni à New York les 17 et 18 novembre [1995], a confirmé qu’une Ukraine ouverte et dynamique irait dans les intérêts de la stabilité de l’Europe et de la sécurité des États-Unis ». L’AUAC avait alors demandé l’intervention du Congrès américain, de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), du FMI, de la Banque mondiale et de l’UE, pour faire pression sur l’Ukraine et son président d’alors, Leonid Kouchma. Sur les doléances des États-Unis et du reste de l’Occident, cet ancien communiste engagea son pays dans une vague de privatisations, en bradant aux investisseurs privés des paquets entiers d’actions et en consolidant les avoirs des nouveaux oligarques, lesquels devinrent les vrais maîtres de l’Ukraine. En outre, au sein de l’UAUC, siègent aux côtés de Soros, des membres du CFR, comme Zbigniew Brzezinski, Henry Kissinger, Frank Carlucci et Richard Burt. Ce sont les mêmes qui, aujourd’hui, forcent l’Ukraine à entrer dans l’Europe.
Victor Pintchouk est un des oligarques qui a bénéficié du programme frauduleux des privatisations ukrainiennes. Soros et la Victor Pintchouk Foundation collaborent dans le financement de plusieurs ONG et de projets en Ukraine. Soros participe aux conférences du Yalta european Strategy (Yes), think tank de Pintchouk, qui se trouve en Crimée, au palais de Livadia. Comme pour le groupe Bilderberg, dont David Rockefeller est un des fondateurs, les réunions du Yes se déroulent à huis clos. Elles accueillent des présidents, des Premiers ministres, des magnats de l’industrie et de la finance, ainsi que des dirigeants de multinationales. Les participants américains qui y adhèrent, outre Soros, sont notamment Bill Clinton, William Daley (chef de l’équipe Obama), Robert Zoellick (représentant de Bush pour le commerce et président de la Banque mondiale de 2007 à 2012), aussi bien que Newt Gingrich, président de la Chambre des représentants des États-Unis et Condoleezza Rice.
Pintchouk, ami et financier de Bill Clinton et de Hillary Clinton, n’a pas seulement financé la Clinton Global Initiative, il a aussi versé 13 millions de dollars à la Bill, Hillary and Chelsea Clinton Foundation. Douglas E. Schoen (CFR), conseiller des Clinton, a été embauché, en 2000, par Pintchouk, avec des émoluments à hauteur de 40 000 dollars par mois.
Une des initiatives communes de Soros et Pintchouk est le financement de l’Ukraine Crisis Media Center (CMC). Ce groupe, qui propose une collaboration entre des entreprises ukrainiennes évoluant dans le secteur des relations publiques et des journalistes, a ses quartiers généraux dans l’Hotel Ucraina de Kiev. Le CMC a été officiellement créé pour se distinguer de la propagande émanant des médias russes, en produisant soi-disant une information indépendante, avec l’imprimatur du couple Pintchouk/Soros.
Dans le champ politique, le nouveau gouvernement de Kiev n’est rien d’autre qu’une représentation oligarchique, composée d’anciens communistes amis de Pintchouk. Ce dernier est membre du Peterson Institute for International Economics, think tank atlantiste basé à Washington D.C. Il siège avec Soros au Brookings Institution, un autre think tank, dont le siège est aussi à Washington D.C.
L’Ukraine et la Rothschild Connexion
Soros et Pintchouk ont également des connexions avec la dynastie des Rothschild. En 2011, George C. Karlweis, conseiller du baron Edmond de Rothschild, révélait que Rothschild avait fourni à Soros des capitaux pour fonder la banque d’investissement Quantum group of Funds.
L’étendue des liens entre Pintchouk et l’empire des Rothschild se vérifie également par le rôle de Jean-Pierre Saltiel, qui a travaillé au ministère des Affaires étrangères, à Paris. Il siège au conseil du Yalta European Strategy de Pintchouk et au conglomérat ukrainien du secteur mondial de l’acier et de la métallurgie, Interpipe group. Saltiel est depuis longtemps consultant des Rothschild. De 1999 à 2004, il a d’ailleurs été président du Rothschild Conseil International, une des branches principales qui gèrent les affaires de la famille. Saltiel siège aussi au conseil du Pik group, la plus grande entreprise de bâtiment russe, fondée en 1994 par les oligarques Yuri Zhukov et Kirill Pisaerev.
Comme Soros et Rothschild, l’oligarque ukrainien Pintchouk travaille avec plusieurs oligarques russes. Les réunions du Yes accueillent régulièrement de nombreux oligarques de l’entourage de Poutine : des politiciens et des cadres nommés par ses soins.
Alfa Bank, la plus grande banque privée russe, est un sponsor du Yes. Son président, Michael Fridman, est un allié de Poutine. Cet oligarque « russe », qui siège à l’International Advisory Board du CFR, a subventionné la création du Russia and Russian-American Relations Lecture, programme du CFR pour le développement des relations entre les États-Unis et la Russie. Qui plus est, Rinat Akhmetov, le plus riche oligarque ukrainien, à présent membre du nouveau gouvernement, est un allié de Poutine et de Ianoukovytch.
Poutine, le pion dans l’échiquier mondialiste
Comme Fridman et Soros, Rinat Akhmetov, chargé des affaires avec la Russie, l’UE et les États-Unis, est un financier du Yes. Malgré les apparences, la Russie est devenue une alliée des affaires de Soros, pendant qu’Angela Merkel (ancienne communiste de l’Allemagne de l’Est, qui dirige maintenant l’Allemagne unifiée) sert de médiatrice avec la Russie.
Dans l’article déjà cité de Project Syndicate, Soros avance : « L’Allemagne doit prendre la situation en main. La chancelière Angela Merkel doit rencontrer le président Poutine et garantir que la Russie est une partenaire, et non une adversaire, du processus de renaissance de l’Ukraine ». William F. Jasper pense que la politique de Poutine a pour objectif de jeter l’Ukraine dans les bras des Occidentaux. Dans ses livres New Lies for Old et The Perestroika Deception, Anatoliy Mikhaïlovitch Golitsyne, ancien espion du KGB passé à l’Ouest en 1961, affirme que la Russie a toujours entrepris une stratégie de convergence avec les États-Unis. (en 1967, le KGB tenta de l’assassiner). Ensuite, quand tout se sera calmé, Poutine et ses oligarques feront des affaires, comme d’habitude, avec le nouveau gouvernement ukrainien et ses oligarques.
Un plan Marshall pour Kiev
Dans The Wise Men (les hommes sages), les auteurs Walter Isaacson (CFR) et Evan Thomas rapportent une conversation où John J. McCloy – important membre du CFR et architecte du plan Marshall – explique comment il a fait croire au peuple américain qu’il était nécessaire de combattre le communisme et de développer le plan Marshall. Dean Acheson, secrétaire d’État américain de 1949 à 1953, un autre soi-disant sage du CFR, concluait « que la rhétorique anticommuniste est nécessaire pour gagner l’appui de la politique britannique. » Acheson et les membres du CFR n’avaient aucune intention de combattre le communisme et savaient pertinemment que le Plan Marshall n’était pas un programme anti-communiste, mais un procédé utile pour établir les prémices de l’Europe à travers la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier, premier germe de la future UE, au prix, bien entendu, de milliards de dollars provenant des contribuables américains. En fait, bien loin d’être anti-communistes, McCloy, Acheson, Averill Harriman, Charles Bohlen, Robert Lovett, étaient d’ardents anti-anti-communistes.
En outre, pendant que McCloy et ses alliés promouvaient le plan Marshall, officiellement pour combattre le communisme, sous l’influence du CFR, l’Occident fournissait à l’Union soviétique des aides colossales, financières ou technologiques, comme l’expose en détail le Pr Antony Sutton, dans The best enemy money can buy (le meilleur ennemi que l’argent peut acheter), National Suicide, et Western Technology and Soviet Economic Development. Dans Russia from the American Embassy (la Russie vue de l’ambassade américaine) (1921), l’ambassadeur américain à Moscou, David Francis, affirme que la révolution bolchévique a été soutenue par les Rockefeller et les financiers américains, par l’intermédiaire de la Fabian Society. Dans Les sacrifiés du Danube (1957), Virghil Gheorghiu, prêtre, puis évêque orthodoxe roumain ayant officié à Paris, écrit que, dans les années 1950 les Américains finançaient l’édification de prisons en Bulgarie. Dans L’holocauste des âmes (1997), Grégoire Dumitrescu, rescapé de la prison communiste de Pitesti (Bucarest), qui avait pour but de rééduquer les esprits par la torture, sous la direction d’Ana Pauker (fille de rabbin, élue modèle de la femme communiste par Staline), affirmait que Radio Free Europe servait à entretenir une opposition stérile contre le bloc de l’Est.
Le CFR savait qu’il serait plus facile de faire adopter ses programmes mondialistes dans un imbroglio anti-communiste. Le fait que, aujourd’hui, George Soros & Co. envisagent un nouveau plan Marshall et utilisent une rhétorique typique de la Guerre froide, n’est pas une banale coïncidence. Il s’agit d’une manœuvre ayant pour but ultime de réaliser la convergence UE-FMI. Ce procédé usé jusqu’à la corde est encore utilisé pour vendre l’Ukraine aux charognards que sont Manuel Barroso, Mario Draghi et Christine Lagarde… et pour faire payer l’addition de cet effort aux contribuables américains, européens et ukrainiens.
Laurent Glauzy
Laurent Glauzy est l’auteur de :
Témoins de Jéhovah, les missionnaires de Satan
Illuminati. « De l’industrie du Rock à Walt Disney : les arcanes du satanisme ».
Karl Lueger, le maire rebelle de la Vienne impériale
Atlas de géopolitique révisée, tome II
Atlas de géopolitique révisée, tome I
Chine, l’empire de la barbarie
Extra-terrestres, les messagers du New-Age
Le mystère de la race des géants
[1] L. Glauzy, Atlas de géopolitique révisée, t. I, art. Gazprom, de l’or bleu pour un État rouge, Paris, Éd. des Cimes, 2011.
[2] Cette syndication publie des analyses de scientifiques, de militants, d’économistes, de personnalités du monde de la politique, des affaires et de la culture « susceptibles d’engendrer le débat au sein d’une opinion informée ». Plus de 430 titres de presse, basés dans 150 pays, y adhèrent.
[3] Les 19 et 20 février 1987, Jean-Marie Le Pen et le député Charles de Chambrun ont été reçus à New-York par le Council on Foreign Relations (CFR) (Cf. : La Vie Française du 2 au 8/3/87), dont David Rockefeller, président de la Chase Manhattan Bank, est le fondateur.