Avant et après :
Le journal Minute a interrogé Vincent Renard, le directeur de la communication de l’association :
« Et là, notre interlocuteur semble tomber des nues ! Le débat sur les signes ostentatoires comme les pressions constantes pour imposer une laïcité conçue comme une lutte contre le christianisme lui semblent totalement étrangères. Il semble de bonne foi et nous sommes les premiers à lui poser la question, voire, pire, il semble que nous soyons les premiers à nous poser la question. « Il n’y a jamais eu de caractère religieux à la protection civile, pas plus hier, qu’aujourd’hui » nous répond-il, ce qui n’est pas entièrement vrai mais passons. Qu’il y ait ou non une croix sur le logo de la Protection civile est une question qui ne l’intéresse pas. Notre directeur de la communication a un nouveau logo : il est content. Rien à voir, rien à dire, fermez le ban. Nous insistons. Vincent Renard nous transmet donc le « story telling » de ce nouveau logotype, autrement dit le laïus du graphiste pour expliquer sa création. On y lit : « Une zone blanche sépare désormais le triangle bleu du cercle orangé : créant un espace d’apaisement, elle symbolise l’action selon les trois piliers de l’organisation : Aider, Secourir, Former. Toujours dans un souci d’efficacité, la mention “Protection Civile“, redondante avec le bloc typographique du logotype, est supprimée du sigle. » A aucun moment il n’est fait mention de la suppression de la croix. Pas un mot sur le sujet. Pas le moindre indice d’une intention maligne, d’une inquiétude ou d’une question sur cette croix. Rien. Comme nous le disait le directeur de la communication, « c’est un non-sujet ». Autrement dit, on peut supprimer une croix de l’emblème d’une association connue et reconnue sans que personne ne se pose de question à ce sujet, sans que personne ne se rende compte de l’énormité de la chose. « C’est un non sujet », et c’est peut-être ça le pire. »