La rigueur ne touche pas les… 26 ambassadeurs itinérants, dont les fonctions paraissent pourtant relever à la fois de la sinécure et du secret d’Etat…
Le sénateur socialiste Richard Yung, qui prépare un petit rapport sur la question, n’a été capable d’en identifier qu’une douzaine, sans même réussir à obtenir l’identité de tous les titulaires :
ambassadeur en charge de la dimension internationale de la Shoah, des spoliations et du devoir de mémoire [sic] (Jacques Huntzinger), ambassadeur chargé du climat (Brice Lalonde), ambassadeur pour mener des concertations au niveau européen sur la fiscalité des biens et des services culturels fournis par voie électronique (Jacques Toubon), ambassadeur chargé des négociations internationales relatives aux pôles arctiques et antarctiques (Michel Rocard), ambassadeur pour l’Asie (Jacques Valade), ambassadeur pour la piraterie (Jack Lang), ambassadeur pour la lutte contre la criminalité organisée (Olivier Weber), ambassadeur pour la commission internationale sur les Pyrénées, ambassadeur de la rénovation des sommets franco-africains, ambassadeur de la prévention des conflits, etc.
Un nouvel ambassadeur itinérant devrait d’ailleurs être prochainement nommé en la personne de Louis Schweitzer, reclassé (une fois de plus) comme ambassadeur chargé du développement des entreprises françaises pour la zone Asie.
Cette gabegie et le total flou qui l’entoure, n’ont pas empêché Laurent Fabius d’exiger et d’obtenir le montant des crédits dédiés à ces ambassadeurs, assurant qu’un rapport serait établi pour 2013.
Source Faits & Documents n°341
