L’Aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB) a adopté en assemblée générale en octobre le versement de 15 millions d’euros de dividendes exceptionnels, dont la moitié environ au repreneur chinois, les opposants à la privatisation dénonçant le « pillage des réserves ».
Le chinois Casil Europe, à qui l’Etat avait scandaleusement cédé, en avril 2015, 49,99 points des 60% qu’il détenait dans ATB, empoche ainsi 7,485 M EUR.
« 15 millions d’euros, c’est moins, bien sûr, que les 17 millions que les Chinois avaient demandé mais c’est un début. On commence à piller le bas de laine », a réagi auprès de Chantal Demander, présidente du Collectif contre les nuisances aériennes de l’agglomération toulousaine.
Les opposants à la privatisation pointent du doigt le plan de développement de Casil, qui s’est fixé un objectif de 18 millions de passagers à l’horizon 2046, contre 7,517 millions en 2014, ce qui fait craindre une forte recrudescence des nuisances pour les 150.000 riverains. La privatisation partielle d’ATB a été la première lancée par l’ancien ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, avant les cessions des plateformes de Nice et Lyon.
Source : Challenges