L’album posthume du célèbre crooner, mort en décembre 2017 à 74 ans, est sorti ce vendredi et connait déjà un succès exceptionnel. Certaines de ses chansons ont été mises sur internet par les producteurs.
L’une s’intitule « J’en parlerai au diable »…
L’artiste trouve malin d’y prononcer ces paroles – qui prennent un sens plus tragique encore maintenant qu’il est mort :
« Car le jour viendra de répondre de mes actes
Et je ne me cacherai pas
Oui le jour viendra de respecter le pacte
Et lui seul m’entendra
J’en parlerai au diable
Si l’heure vient à sonner
De m’asseoir à sa table
Et dire ma vérité
J’en parlerai au diable
Il saura m’écouter
L’innocent, le coupable
L’homme que j’ai été »
Il n’a pas dû bien écouter ses cours de catéchisme…
Le Diable n’est pas là pour nous « écouter » à notre mort, mais nous attend en enfer, si Dieu a jugé que notre comportement méritait ce terrible châtiment.
Ce n’est pas la première fois que Johnny Hallyday fait référence de façon très claire à Satan (mais il n’avait à notre connaissance pas évoqué de « pacte » jusque là).
Ainsi, il avait interprété à partir de 1982 une chanson grossièrement blasphématoire, intitulée « Veau d’Or Vaudou », qu’il avait coécrite avec les frères Boublil :
« Je suis le fils de Lucifer
Seigneur et maître de la Terre
Je sème la mauvaise parole
Quand vous pleurez, moi, je rigole
J’ai mis K.O. mon challenger
Le jeune hippie de Bethléem
Qui se battait avec des fleurs
Vous l’avez démoli vous-mêmes
Vous êtes mes humbles serviteurs
Soyez maudits en ma demeure […] » (video ici)
Bon, on pourra toujours considérer que c’est une dénonciation – maladroite et scandaleuse – du culte du Veau d’or.
Ajoutons à cela le fait qu’il était friand du nombre 666 (le chiffre du Diable, dans la Bible), au point d’être fier de se le faire tatouer dans ses dernières années :
New Tattoo #666 👿 @SSC_Tattoo #RickWalters photo @YaelAbrot pic.twitter.com/a7w0EE4BDs
— Johnny Hallyday (@JohnnySjh) 24 mai 2015
On pourra toujours espérer qu’il n’y croyait pas et qu’il trouvait ça drôle, bien que cela restât une très mauvaise idée de sa part…
Mais quand on l’entend en plus affirmer qu’il « converse tous les jours avec le diable », comme dans l’extrait video ci-dessous, on ne peut qu’être inquiet pour lui :
Ici, le journaliste François Jouffa, qui a été un proche de Johnny Hallyday, raconte sur RMC comment ce dernier lui a confié le plus sérieusement du monde qu’il avait « signé un pacte avec le diable et qu’il irait en enfer » :
Note importante : le Diable n’aime en réalité personne, il hait tout le monde et veut entraîner un maximum de monde avec lui en enfer ; il ne peut par ailleurs rien contre Jésus-Christ – Dieu fait homme -, qui règne et jugera, lui, tout le monde et qui ne peut être affaibli d’aucune façon (et encore moins « démoli ») – par des péchés, blasphèmes ou rites sacrilèges, contrairement à ce que croient certains – mais est prêt à nous pardonner jusqu’à notre mort si nous nous repentons, quelques soient nos crimes.
On sait qu’un certain nombre de personnes (politiciens, hommes d’affaires, artistes, etc.) croient judicieux de faire un pacte avec le diable pour s’assurer l’accomplissement de leurs rêves : très mauvais calcul ; rien n’est plus précieux que notre âme et notre passage ici-bas ne dure qu’un instant au regard de l’éternité qui nous attend.