Pour un politicien repéré, combien n’ont aucun problème ?
Ils détruisent la France, ils extorquent leur argent aux Français, et en plus ils leur donnent des leçons…
Lu dans Le Point :
« Ancien ministre des Finances, puis Premier ministre pendant cinq ans de Valéry Giscard d’Estaing, Raymond Barre, décédé en 2007 est dans le viseur du fisc. Le Canard enchaîné révèle, dans son édition du mercredi 3 juillet 2019, que l’ancien patron de Matignon a dissimulé, pendant des années, à Bâle, en Suisse, une fortune s’élevant à environ 11 millions de francs suisses. Soit quelque 6,8 millions d’euros (valeur de 2007).
Un montant déterminé par le fisc français et dont la famille de Raymond Barre, connu pour sa rigueur, a hérité à sa mort, sans pour autant le déclarer à l’administration française. Les enquêteurs ont pu suivre la piste de la fortune suisse grâce à un informateur anonyme qui a fourni, en 2013, une copie d’écran émanant du réseau intranet du Crédit suisse, rapporte le palmipède. Sur ce document figurait ce qui ressemble fort à un numéro de compte et à la mention « 11 millions de francs suisses ».
Une information judiciaire ouverte dans le plus grand secret
Devant le silence de la veuve et des héritiers de l’ancien Premier ministre sur cet argent secret, le fisc a alors déclenché un « examen de la situation fiscale personnelle » de la famille, forçant celle-ci à justifier la provenance de l’ensemble de ses revenus et de son patrimoine, évalué à sa mort le 25 août 2007 à quelque 13,6 millions d’euros. Selon l’hebdomadaire satirique, à la fin de l’année 2013, l’avocat des enfants de Raymond Barre est entré en contact avec les services fiscaux affirmant que ses clients souhaitaient régulariser leur situation en échange d’une promesse de n’engager aucune poursuite pénale. Son argument : « Il y a une personnalité toujours en vie qui pourrait être éclaboussée par cette affaire si l’existence du compte suisse était révélée. »
Au final, le gouvernement a préféré ne pas saisir la Commission des infractions fiscales qui était, à l’époque, la seule institution à même de lancer des poursuites pour fraude fiscale. Mais, en parallèle, le directeur général des Finances publiques, Bruno Bézard, a informé le Parquet national financier d’un possible « blanchiment de fraude fiscale » de la part de la famille Barre. Deux ans d’enquête préliminaire ont ensuite suivi et ont débouché sur l’ouverture d’une information judiciaire en 2016, dans le plus grand secret. Une information qui semble, pour l’instant, être au point mort, relève Le Canard enchaîné. Les héritiers de Raymond Barre ayant simplement réglé au fisc français quelque un million d’euros de pénalités, rectifications et intérêts de retard. »