Le Cardinal Burke, récemment écarté de ses fonctions de préfet par le pape François et considéré pendant le synode pour la famille comme le chef de file des « orthodoxes », a été vivement critiqué pour son « intransigeance », certains l’accusant même de vivre enfermé dans une tour d’ivoire… Une accusation démentie sur le terrain, comme le prouve le témoignage d’un jeune homosexuel de son diocèse.
Petit, Eric Hess vivait avec un père violent et alcoolique qui passait ses journées à battre sa femme et menacer ses enfants… Rapidement, le jeune garçon est donc parti à la recherche d’un père de substitution qu’il a cru trouver dans l’un de ses professeurs… Mais ce dernier n’a fait que profiter de sa fragilité pour le séduire…
Homosexuel actif et activiste de la « cause », Eric Hess se disait aussi catholique et tentait alors de concilier son appartenance à l’Eglise et son orientation sexuelle active. Mais en 1995, la situation devient insupportable et le jeune homme décroche rageusement les crucifix et les images saintes qu’il a chez lui, les rassemble avec ses livres de prières et envoie le tout à son évêque, qui est alors le cardinal Burke, accompagnés d’une lettre dans laquelle il lui confiait qu’il renonçait à la foi catholique.
Eric ne s’attendait pas à une réponse, encore moins bienveillante. C’est pourtant ce qu’il a reçu de la main de son évêque qui lui a juste précisé qu’il respectait sa décision mais prierait pour son retour dans l’Eglise. Exaspéré par l’ « arrogance » de cette lettre, il répond brutalement, l’accuse de harcèlement et lui ordonne de ne plus jamais lui écrire. Monseigneur Burke répond alors pour lui assurer qu’il respectera l’ordre mais que l’Eglise lui ouvrira grand les bras s’il décide un jour de se réconcilier avec elle.
Trois ans plus tard, Eric Hess participe à une veillée de prière, prie intensément et confie alors à son compagnon qu’il désire retourner dans le sein de l’Eglise. Ce dernier lui répond qu’il savait que cela arriverait et qu’il le laisserait faire ce qu’il voulait s’il était sûr d’être heureux… Il retourne à l’Eglise et décrit alors un accueil exceptionnel. Il se confesse, le prêtre de la paroisse lui trouve alors une famille dans laquelle il puisse vivre en attendant de trouver un nouvel appartement.
Mais vient la rencontre avec monseigneur Burke… Un accueil chaleureux, l’homme le prend dans ses bras et lui remet alors ses affaires religieuses qu’il avait précieusement gardées… Eric Hess affirme qu’il a ce jour là retrouver un vrai père de substitution, qui lui a permis de quitter l’Eglise, et donc d’y revenir.
Mais il en profite pour confier un regret : le fait que certains prêtres « apostats » lui affirment, parfois même dans le confessionnal, que Dieu veut qu’il « réactive son homosexualité »… « Ils ne m’aident pas » confient-il, parce qu’ « en tant que personne ayant souffert d’être en état de péché mortel pendant des années, j’assure qu’il n’y a pas de bonheur en dehors de l’ordre moral ».