En déplacement en Corée, le député (UMP) Thierry Mariani s’est émerveillé, sur Twitter, de la facilité d’accès à Internet dans le pays :
« Wi-fi en libre accès dans tous les lieux publics. En France, quand le wi-fi existe, tu dois demander le mot de passe. Et si on faisait simple ? »
Mais comme le rappelle Numerama, la quasi-absence de réseaux wi-fi en libre accès en France est une conséquence de la loi de flicage sur internet Hadopi, en faveur de laquelle Thierry Mariani avait voté !
La loi de lutte contre le téléchargement illégal sanctionne en effet la non-sécurisation d’une connexion à Internet. Confrontés à l’impossibilité de pouvoir établir avec certitude qui est, derrière l’écran, l’auteur d’un téléchargement illégal, les députés avaient décidé de pénaliser le responsable de la connexion internet utilisée pour télécharger.
Conséquence directe : les administrateurs de réseaux wi-fi publics – municipalités, bibliothèques, entreprises – ont largement adopté des connexions nécessitant une inscription et un mot de passe, pour limiter les risques et pouvoir le cas échéant identifier l’auteur d’un téléchargement illégal. En complément, de très nombreux réseaux publics bloquent les protocoles « pair à pair » utilisés pour le téléchargement.
Les gestionnaires de réseaux Wifi sont également tenus par la loi de conserver les historiques de connexion, et ce depuis 2006, soit avant la loi Hadopi. Une disposition issue de la loi de lutte contre le terrorisme, pour laquelle Thierry Mariani avait également voté, note Nextinpact.