Il est suffisamment rare que Le Figaro fasse un article qui va dans le bon sens pour ne pas le relever. A noter donc que le journal publie des témoignages de parents qui refusent la télévision pour le bien des enfants et du foyer.
Vu sur Le Figaro :
Plutôt que de limiter l’accès de leurs enfants à la télévision, certains parents décident tout simplement de bannir le téléviseur de leur foyer. Inquiets des effets des écrans sur la santé de leurs petits, ils préfèrent que ceux-ci se tournent vers d’autres activités, notamment manuelles. Témoignages. Quand on lui demande pourquoi elle n’a pas de télévision, Anne, 36 ans, explique que « ce n’est pas parce que la grande majorité des gens en ont une et laissent leurs enfants la regarder qu’ils ont forcément raison et que nous, nous sommes de mauvais parents. C’est un choix de vie pour nous et nos enfants ». S’ils ne représentent qu’un peu plus de 2 % des foyers français, les parents ayant choisi de ne pas posséder de téléviseur assument parfaitement leur décision : « J’estime que c’est une chance pour nos enfants de grandir sans la télé. D’ailleurs, ils se portent très bien ! Et puis les petits sont tellement friands de l’écran que les « éduquer » ou les « limiter » dans leur consommation de programmes télé semble un combat perdu d’avance. »
D’autres motivations expliquent ce choix. Comme le raconte Paul, ce papa de 40 ans, « on sait que les écrans à forte dose sont mauvais pour la santé des enfants et qu’être exposé à la télévision retarde le développement et réduit la concentration chez les enfants de moins de 3 ans. C’est aussi très mauvais pour les yeux, complètement abrutissant, et cela favorise l’obésité et les problèmes cardiaques. Je suis sûr qu’on découvrira d’autres effets indésirables. Je préfère que mes enfants s’en passent ».
Anne, elle, n’a « jamais eu de télévision et ne voit aucune raison d’en avoir une. » Si son fils lui demande pourquoi ses amis ont la télé et pas lui ? « Je lui réponds qu’il sera plus fort et grandira plus vite en jouant, en lisant et en ayant des activités manuelles. Il le comprend et l’accepte très bien ! » Pas de radicalisme pour autant : « Quand il va chez des amis, il a le droit de regarder la télévision. Le week-end, il peut visionner des dessins animés ou des émissions sur l’ordinateur. Mais c’est lui qui décide quel programme regarder. C’est choisi et non subi, et bien loin des deux heures que passent la plupart des enfants quotidiennement devant la télé. »
Partager du temps et des activités
Mais ne pas avoir de télévision est aussi un choix qui engage toute la famille, comme l’explique Camille, 44 ans : « Cela oblige les parents à consacrer plus de temps à leur enfants et à partager davantage d’activités avec eux. On passe de très bons moments ensemble. Regarder la télévision est une action passive. Même entouré, chacun est seul devant un écran. La télévision a un énorme pouvoir séparateur. »
Seule ombre au tableau : le regard des autres. « Ils ne comprennent pas, voient ça comme si c’était une « torture » infligée à nos enfants. Mais depuis quand la télévision serait-elle bénéfique aux jeunes ? Il y a une forme de pression extérieure qui m’énerve, avoue Anne. Quand d’autres parents commencent à me parler de télévision, je leur explique que même les grands patrons des entreprises high-tech et des écoles de la Silicon Valley interdisent l’utilisation des écrans à leurs progéniture. Cela fait tout de suite son petit effet ! »