Un décret, paru dimanche 17 avril 2022 au Journal officiel, signifie la suppression du corps diplomatique français.
La France n’était déjà plus grand-chose sur la scène internationale. On achève de la détruire ! Notamment (et encore) pour favoriser la pseudo « diversité ».
« La France sera donc le seul grand pays occidental sans diplomates professionnels. Une histoire de plusieurs siècles s’achève ainsi. La porte est désormais ouverte aux nominations à l’américaine » regrette un ancien ambassadeur.
Il faut savoir que le corps diplomatique français était un peu à monde à part, où les Français un peu « vieille France » était plus représentés qu’ailleurs, et pas toujours aligné sur le lobby sioniste.
Cette réforme va permettre plus facilement la nomination de copains (pour ne pas dire compères), de membres de lobbys, de « frères » d’une même obédience, etc. Le tout au détriment de la compétence et du rayonnement de l’Etat français.
Quelques détails :
« La suppression du corps diplomatique est le dernier volet de la réforme de la haute fonction publique voulue par Emmanuel Macron et annoncée au début de son mandat, en 2017. Elle avait pris du retard mais la crise des Gilets jaunes a relancé la machine de plus belle. La suppression de l’Ena (École nationale d’administration), remplacée par l’Institut de la fonction publique en janvier 2022, en est un autre exemple [voir le triste dessous des cartes ici – NDCI].
Avec ce décret sur le corps diplomatique, l’objectif affiché par l’exécutif est de mettre fin « aux carrières à vie ». […]
Ce décret concerne deux corps de la diplomatie française : celui des conseillers des affaires étrangères et celui des ministres plénipotentiaires. Le décret indique qu’ils « seront mis en extinction » à partir de 2023. Les actuels 800 hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères ont jusqu’au 1er janvier 2023 pour choisir de rejoindre le pot commun d’« administrateurs d’État », indique le texte officiel. « Ils ont un droit d’option, explique à Ouest-France Xavier Driencourt, ancien ambassadeur français en Algérie de 2008 à 2012 et de 2017 à 2020. S’ils choisissent de rejoindre le corps des administrateurs communs, ils obtiennent certains avantages. Les autres peuvent rester dans le corps diplomatique, mais ce dernier ne sera pas renouvelé. » Il disparaîtra donc une fois le dernier conseiller ou ministre plénipotentiaire à la retraite.
Dans ce pot commun d’administrateurs d’État, les diplomates pourront évoluer d’un ministère à l’autre tout au long de leur carrière. Ils y côtoieront des préfets, des sous-préfets ou des inspecteurs des finances qui eux-mêmes pourront prétendre à un poste de diplomate à un moment donné de leur carrière.
Le ministère de la Transformation publique justifie ce choix dans les colonnes du Parisien. « Après l’ENA, vous alliez dans un corps dont vous ne sortiez pas. Aujourd’hui, nos diplomates désirent varier les expériences. Au quai d’Orsay, vous pouvez avoir envie d’aller au ministère de l’Agriculture, puis revenir », indique le cabinet d’Amélie de Montchalin dans le journal francilien. Le cabinet indique également au Parisien que deux mobilités obligatoires seront mises en place. « Il y a la volonté d’une homogénéisation dans les carrières des fonctionnaires, estime Christian Lequesne, professeur de sciences politiques, contacté par Ouest-France. […]
L’un des points essentiels pointé du doigt par les opposants au décret concerne l’accès aux fonctions des diplomates. « Auparavant, il y avait des critères via un concours neutre, républicain et anonyme pour accéder à ces fonctions, relève l’élu CFTC du ministère des Affaires étrangères. Ce sera toujours le cas puisque le concours n’est pas supprimé, mais vous pourrez aussi y accéder de manière totalement différente, en passant par un cabinet privé avant d’être affecté dans un poste sans conditions de compétences, d’expériences ou de langues », dénonce-t-il. « Ça touche au statut de la fonction publique. » De son côté, l’exécutif justifie la suppression du corps diplomatique au nom de la « diversité », comme l’a fait Jean Castex sur France Inter, mardi 19 avril. « Il faut qu’il s’ouvre davantage, qu’il y ait plus de diversité qu’il y en a aujourd’hui, il faut qu’il y ait plus de transversalité. » […]
Par ailleurs, les détracteurs de la mesure ont rapidement évoqué le risque d’un virage vers des « nominations à l’américaine », comme l’a écrit Gérard Araud dans son tweet. L’élu CFTC joint par Ouest-France parle, lui, d’une diplomatie « à deux vitesses. Il y aura ceux qui sont nommés par connivence, dans une logique de dépouille de tous les beaux postes, et les agents titulaires qui devront se contenter de ce qu’il reste », prévoit-il. […] (source)