Scène surréaliste à Radio Classique ce 9 janvier, où Philippe Tesson était l’invité de Guillaume Durand.
Evoquant la remise en cause de la version officielle de la shoah, qui est pour lui le crime absolu dans l’histoire de l’humanité, le fondateur du Quotidien de Paris (1974-1994) a jugé que les actions d’interdiction de Manuel Valls à l’encontre des spectacles de Dieudonné étaient « très très bien » et qu’il en réclamait même « d’avantage ». « Je suis extrémiste dans cette affaire », déclare-t-il. S’il s’estime en général « libéral », la shoah reste « une exception à [sa] règle ».
La discussion autour de ce sujet lui est insupportable. « Il n’y a pas de pitié pour ça », ajoute-il. Et l’ancien patron des Nouvelles littéraires (1975-1983), chevalier de la Légion d’honneur en 1987 et promu officier en 2009, d’en appeler, sur une station publique, au meurtre de Dieudonné pour le faire taire. « Ce type [Dieudonné, ndlr], sa mort par un peloton de soldat me réjouirait profondément ! », lance-t-il avant d’ajouter que « c’est une bête immonde, donc on le supprime. C’est tout ! »
À aucun moment Guillaume Durand ne s’indigne de cet appel au meurtre au sein de son émission. Lorsque l’interlocuteur de Tesson lui rétorque que « nous on est contre la peine de mort », ce dernier s’emporte : « Et voilà ! Il y a toujours quelque chose pour nous empêcher d’aller au bout ! » S’en suivra un débat improvisé sur la peine de mort – il aura fallu attendre Dieudonné pour relancer ce tabou…
Source OJIM