Marine Le Pen a suscité une polémique, assez artificielle, en publiant sur son compte tweeter des photos d’exactions de l’Etat islamique en réponse aux journalistes qui amalgamaient grossièrement FN et… Etat islamique.
Le système politico-médiatique s’est largement offusqué de cette publication (mais il est moins pudique quand il s’agit de la photo d’un enfant syrien mort noyé, ou quand on traumatise nos enfants avec des photos datant de la 2e Guerre mondiale : quelle hypocrisie.)
Les médias ont repris tout récemment, avec gourmandise, les propos d’Hervé Ghesquière, un « journaliste » surtout connu pour avoir été otage des talibans…
Dans une lettre ouverte à la présidente du FN, Hervé Ghesquière fait part de son dégoût après la publication de photos de victimes de l’EI sur Twitter :
« Je pensais avoir tout vu, tout entendu de votre part Marine Le Pen. Le mensonge, le cynisme, la manipulation, le fiel, l’intolérance mais cette fois j’avoue que la publication sur votre compte Twitter de trois photos abjectes de victimes de Daech [acronyme arabe pour l’organisation Etat islamique] dépasse ce que je pouvais imaginer de pire de votre part.
Je suis à la fois révolté et écœuré par cette ignominie. Comment avez-vous pu avoir l’idée d’utiliser ces images horribles diffusées par l’Etat islamique au bénéfice de votre propre propagande ? »
Une indignation à géométrie variable donc. Mais qui est cet individu ?
« Hervé Ghesquière, anti-militariste notoire, était un obscur cameraman de la télévision française, jusqu’au jour où, ayant négligé toutes les mises en garde des autorités françaises qui recommendaient d’éviter la région, il était allé faire le beau en Afghanistan pour FR3. Il a été kidnappé par les Talibans lors de ce reportage, fin décembre 2009.
A la rigueur on peut dire « un con qui va en zone de guerre malgré les mises en garde risque sa peau, mais c’est son affaire ». Oui mais.. Dans cette affaire le gouvernement français a mis en mouvement une énorme infrastructure pour tenter de repérer ce dingue, des agents supplémentaires de la DGSE ont été envoyé sur place, plusieurs opérations militaires ont même été montées.
Au bilan, selon le général Gergelin, chef d’état-major des armées françaises, la recherche a couté «plus de 10 millions d’euros. Somme rondelette, à laquelle on doit ajouter 9 morts, militaires français, lors des operations (ratées) de sauvetage… Et 20 millions d’euros, somme de la rançon payée par l’Elysée, malgré les dénégations de Sarkozy, pour la libération de Ghesquière, 547 jours plus tard. On ajoutera la libération de 17 chefs talibans en échange de la libération de ce cameraman. »