Une opinion radicale lue ici, via E&R
« Pourquoi vouloir opposer boxe thaï et krav ?
Parce que le second est une escroquerie dans tous les sens du terme. Une pure arnaque de (censuré) ! Ce monde (celui des sports de combat : arts martiaux), je le connais très (trop) bien. Le krav, je l’ai vu naître. Disons plutôt « sortir d’un chapeau de magicien » (j’ai failli dire d’une kippa de magicien).
Du jour au lendemain, une « école » était née. On lui trouva une pseudo histoire qu’on fit remonter au ghetto de Varsovie. Les premiers instructeurs, tous issus de la communauté israélite française, venaient des boxes, karatés, judo, et autres « vraies » techniques. Pas des fusées, et, souvent même pas des instructeurs ! À l’époque (il y a seulement une vingtaine d’années) tous les pays devaient avoir un « art martial » national. Obligé. Ce qui permettait aux membres des diverses communautés d’ouvrir des salles de leur truc spécifique, sans qu’on puisse savoir s’ils faisaient n’importe quoi (généralement d’ailleurs) puisque c’était un « truc à eux ».
Donc, « zappés » les diplômes d’état et jurys de pairs, te renvoyant chez ta mère quand tu étais nul ! Eh bien, nos amis charcutaillophobes se sont dit : « Pourquoi pas nous ? puisqu’il y a des thunes à prendre ». Après, tout fut traité comme un business. Là, par contre, ils assurent. Grosse pub dans le magazine karaté-bushido (gros tirage dans le milieu), dont le rédac-chef se nommait… Pierre-Yves Benolliel ! Tiens ? Ainsi que dans les magazines de pro-sécurité.
Le mythe était né. « La technique secrète (LOL) de Tsahal (re-LOL) voire du Mossad (re-re-LOL) etc ». Celle qui vous permet de vous débarrasser de tout adversaire dans n’importe quelle situation, qui que vous soyez, moyennant mensuellement la somme de… Ils supprimèrent même, au début, les échauffements et le travail physique (fatigant) ou répétitif (rébarbatif) des cours, car, « dans la rue, on n’a pas le temps de s’échauffer ». Non, mais faire du physique régulièrement à l’entraînement permet d’en avoir dans la rue. Et ne pas cracher ses poumons à la deuxième patate ! Et, déja, en répétant à l’infini un mouvement, on n’est pas sûr de le « ressortir » dans l’adrénaline d’une baston, alors, sans ça… prout, prout.
Ils prirent un zeste de karaté, un soupçon de boxe, une lichette de judo ou de lutte, mirent le tout dans un shaker, et en sortirent un nouveau cocktail appelé « krav-maga » (ou krav-magouille, en hébreu). Leur principe, comme ils sont super-malins, c’est de pomper dans toutes les disciplines ce « qui est utile » et d’en rejeter « le superflu ». Y sont forts, hein ? Et, si depuis des siècles des hommes (bridés ou non) se servent de ces techniques pour s’entretuer, c’est qu’elles ne servent à rien. Eux, en les ayant survolées pendant 2 ans ici, et 6 mois là-bas, ils ont tout compris.
En fait, ils ont viré ce qu’ils ne comprenaient pas et ce qui pouvait rebuter leur clientèle. Mais, en promettant des miracles, ça marche. Financièrement, pour eux, du moins. Cela marche d’autant mieux que pour éviter d’avoir à montrer ce que vaut réellement leur truc, ils refusent toute idée de confrontation sur un ring ou un tatami avec les autres. Commercialement génial ! Une école qui forme des tueurs sans jamais avoir eu à faire ses preuves.
Leur autre coup de génie, c’est grace à leur intox médiatique, d’avoir attiré dans leurs cours des mecs qui « tiennent la route ». Des flics, bidasses, agents de sécurité, videurs, etc. Personnes ayant toutes, déjà, un bon niveau en arts/sports de combat « sérieux ». Et généralement, aussi, en « castagne ». Donc, correctement déja formés ailleurs. À pas mal de ces gens, ils distribuèrent des diplomes d’instructeurs. Un de mes potes, honnête boxeur en savate, devint instructeur au bout de 6 mois ! Ah, ego quand tu nous tiens. Ils se dotèrent ainsi d’un réseau d’enseignants, non formés par le krav, mais solides (eux, pas leurs cours).
Dans toutes les salles de krav où je me suis entraîné, c’était du grand n’importe quoi. Des erreurs basiques graves. Des trucs inapplicables. Des types se blessant inutilement. Et, toujours cette arnaque (intellectuelle avant d’être financière) de faire croire aux gens qu’ils vont tous devenir efficaces. Ces gens persuadés qu’en ayant vu deux ou trois trucs bidons, style « coup de pompe dans les burnes » ou « doigt dans l’œil », ils allaient bien s’en sortir. Le blème, c’est que le malfaisant en face, il fait 1,90 m, 100 kg, que lui aussi, il sait mettre un doigt dans l’œil, qu’il se bastonne toutes les semaines, et qu’il est très énervé parce qu’il vient de « presque » se prendre un shoot dans le slip !
S’il suffisait de « savoir » où taper pour y arriver, on ne transpirerait pas autant. Désolé pour les nanas de 45 kg. Quant aux « adversaires armés », si tu peux : cours ! Si tu es armé : tue-les ! Sinon : fais ce que tu peux. Mais sauve ta peau. Et… reviens les voir.
La technique ? Oui, à 100% ! Mais, le krav ce n’en est pas. Perso, j’ai touché à plein de trucs. Mais je suis instructeur de karaté (une école très traditionnelle, mais où les combats se font poings nus et au KO.) et de muay thai. Enseignant pendant plus de 20 ans. Ces deux écoles ME conviennent. Mais il y en a plein d’autres très bien. Toutes les disciplines où l’on combat « au réel » le sont, à mon avis. Des diverses boxes ou arts martiaux (au KO) au judo et lutte. Là, pas de triche. Pas de machins secrets. Deux hommes, et l’un des deux va s’incliner. Là, tout le monde va voir ce que tu vaux.
Pas de ces trucs bidons, où un inconnu n’ayant jamais tué personne va t’apprendre comment le faire ! Le ring ou le tatami, ça apprend à se dépasser. A tenir même quand on n’en peut plus. Quand on a mal. Que ce soit sur un ring ou dans la rue, c’est souvent celui qui a le plus de volonté qui gagne. Alors, si les types, ils ne se sentent pas de monter sur un ring, alors qu’il y a un arbitre, qu’ils laissent tomber le reste. Car dans le réel, pas d’arbitre, si on veut jeter l’éponge.
Le Systema ? Ben, franchement, le jambon en plus, tu retrouves un peu les mêmes schémas que dans le machin cité au dessus. Une discipline inconnue il y peu, mais « ayant toujours existé ». Des techniques pompées à droite à gauche. Des instructeurs qui eux, physiquement, ont l’air de tenir la route. Des types qui prétendent désarmer des gars armés. Sauf erreur, pas de compétition (surtout pas « open ») où on peut se tester. Et toujours ce postulat de départ bidon qui consiste à dire : « alors, un type vous attaque comme ça, et bien, il va falloir faire ça, et vous êtes sauvé. » Rien de bien transcendant, quoi.
Il faut comprendre qu’en démonstration tout est possible. Ailleurs, ça devient plus compliqué. Petite observation. Leur « art martial ancestral » datant du Moyen- Age, il est à base surtout de boxe anglaise et de lutte. C’étaient les deux seuls sports de combat autorisés en Russie communiste, les autres ayant été jugés subversifs. Donc, si tant est que leur truc ait eu une réalité historique, ça ne devait pas ressembler à ça. Presque un siècle d’interdiction coco a dû provoquer son extinction.
Tout comme le « tae-kwon-do » coréen originel, par exemple. Pour redonner un ciment national à la Corée du sud, les ricains eurent l’idée de promouvoir leur art martial traditionnel. Mais, petit blème, plus d’instructeurs, car tombé dans l’oubli ! Qu’importe, ils firent venir une poignée de profs de karaté japonais qui inventèrent un nouveau tae-kwon-do, mais à la sauce nippone. D’où les similitudes entre karaté et tae-kwon-do. De toutes façons, comprendre que tous ces trucs « nouveaux » ne peuvent pas l’être. L’être humain a, depuis longtemps, fait le tour de tout ce qui peut lui permettre d’exploser son prochain. Il existe à présent, pas mal de structures, permettant aux pratiquants de se rencontrer dans des combats où pratiquement tout est autorisé (coups, saisies, etc..) et au KO. C’est ouvert à toutes les disciplines. Bien peu s’y risquent. »