Et pendant ce temps là, alors que l’état d’urgence se prolonge en France et que les services de renseignement britanniques et américains sentent poindre la menace, la Place Beauvau, elle, se concentre sur un livre. Oui, vous avez bien lu : un livre.
Le témoignage publié par le médecin-chef du RAID, Matthieu Langlois, qui a raconté ce qui s’est vraiment passé au Bataclan, dans la nuit du 13 novembre 2015 (co-écrit avec notre collaborateur à Marianne, Frédéric Ploquin). Un livre dont le projet avait été validé (oralement) par le service de communication de l’Intérieur, avant que le manuscrit n’obtienne le feu vert du chef du RAID, Jean-Michel Fauvergue, à la veille de sa publication au mois d’octobre dernier (chez Albin Michel). Sauf que ces vérités n’ont pas plu à tout le monde et que le ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve a aussitôt sommé le directeur général de la police (DGPN), Jean-Marc Falcone, de sévir. Ce qu’il a fait séance tenante en saisissant l’inspection générale de la police nationale.