Dans son traditionnel discours à l’occasion de l’inauguration de l’année judiciaire, le pape François s’est exprimé devant les juges, avocats et collaborateurs du tribunal de la Rote romaine en attirant l’attention sur la « centralité de la conscience », point essentiel selon lui de l’évaluation des mariages à la suite d’Amoris laetitia et de ses deux Motu proprio simplifiant et accélérant les déclarations de nullité. Citant Paul VI, François a déclaré qu’« il est nécessaire d’éviter d’opposer les extrémismes, à la fois de ceux qui en appellent à la tradition pour justifier leur désobéissance au magistère suprême et au Concile œcuménique, et à ceux qui se déracinent de l’humus ecclésial en corrompant la doctrine authentique de l’Eglise ; ces deux attitudes sont le signe d’un subjectivisme indu, et peut-être subconscient, lorsqu’il il ne s’agit pas malheureusement de l’obstination, de l’entêtement ou du déséquilibre ».
Le choix de cette citation est très révélateur. Il installe ou reconnaît un parallélisme entre la résistance de certains à Vatican II et des abus liturgiques qui l’ont suivi et la résistance aux nouveautés introduites à la faveur d’Amoris laetitia. D’où souvent aujourd’hui, cet air de déjà vu, cette impression de revivre une période très douloureuse dont Paul VI fut une incarnation tragique à laquelle l’actuel pape se compare et se réfère.
le pape François ne croit ni à Dieu ni à diable:
sa déclaration à Scalieri , socialiste athée italien
( la Repubblica, oct 2013) :
« Et je suis prêt à la répéter. Chacun à sa propre conception du Bien et du Mal et
chacun doit choisir et suivre le Bien et combattre le Mal selon l’idée qu’il s’en fait.
Il suffirait de cela pour vivre dans un monde meilleur. »