Cette médiocrité a conduit des millions de fidèles à se détourner de la sainte messe et de la religion catholique. Mais loin de vouloir remettre à l’honneur la « messe de toujours », le pape François préconise un « renouvellement qualitatif » du chant liturgique, dans un « dialogue avec les courants musicaux de notre temps »… Bientôt du « rap catho » à la messe ?
Le pape François a regretté samedi devant les participants à un congrès sur la musique sacrée que la volonté de modernité et l’abandon du latin aient parfois conduit à « une certaine médiocrité » dans la liturgie.
« La rencontre avec la modernité et l’introduction des langues parlées (dans chaque pays, au lieu du latin) dans la liturgie ont suscité tant de problèmes », a estimé le pontife argentin.
« Par moments, une certaine médiocrité, superficialité et banalité a prévalu, au détriment de la beauté et de l’intensité des célébrations liturgiques », a-t-il fait valoir.
Pour le pape, l’Eglise se doit de sauvegarder et de valoriser le riche patrimoine de la musique sacrée, en évitant cependant toute vision « nostalgique ».
En effet, elle doit dans le même temps faire en sorte que la musique et les chants à la messe « soient pleinement +inculturée+ dans les langages artistiques et musicaux actuels (… afin de) faire vibrer le coeur de nos contemporains », a-t-il insisté.
Pour cela, le pape a lancé un appel aux musiciens, compositeurs, chefs de choeurs et animateurs de messe à travers le monde à contribuer à un « renouvellement qualitatif » du chant liturgique et prôné une formation musicale adéquate pour les futurs prêtres, « dans un dialogue avec les courants musicaux de notre temps ».