Le nouveau porte-parole africain du gouvernement a voulu faire comprendre qu’il avait quelques références culturelles.
Reprenant sur BFM TV la célèbre attitude de doute de l’apôtre Saint Thomas, Sibeth Ndiaye l’attribue au philosophe et théologien saint Thomas d’Aquin (12 siècles après) :
Pour le détail :
l’apôtre avait dit, après qu’on lui eut rapporté la résurrection du Christ : « Si je ne vois pas à ses mains la marque des clous, je ne croirai pas », tandis que Saint Thomas d’Aquin évoque plutôt le rapport entre vision et foi de cette façon : « La foi implique un assentiment de l’intelligence à ce que l’on croit. Mais l’intelligence adhère à quelque chose de deux façons. Ou bien parce qu’elle y est portée par l’objet, lequel tantôt est connu par soi-même comme on le voit dans les principes premiers qui sont matière de simple intelligence ; tantôt cet objet est connu par autre chose, comme on le voit dans les conclusions, qui sont la matière de la science. Ou bien l’intelligence adhère à quelque chose sans y être pleinement portée par son objet propre, mais en s’attachant volontairement par choix à un parti plutôt qu’à un autre. Et si l’on prend ce parti avec un reste d’hésitation et de crainte en faveur de l’autre, on aura une opinion ; mais si l’on prend parti avec certitude et sans aucun reste d’une telle crainte, on aura une foi. Or, les choses que l’on dit être vues sont celles qui, par elles-mêmes, entraînent notre intelligence, ou nos sens, à les connaître. D’où il est manifeste que ni la foi ni l’opinion ne peuvent avoir pour objet des choses qui seraient vues soit par les sens soit par l’esprit. » (Somme théologique, IIa IIae Q. 1 A. 4)