La déchristianisation de la France relève d’une obsession pathologique très répandue parmi les élus socialistes.
Erika Bareigts, député PS de la Réunion, est l’auteur d’un amendement à la loi Macron voté samedi qui permettra que les jours fériés correspondant à des fêtes catholiques puissent être remplacés, dans les départements et régions d’Outre-mer, sur décision préfectorale, par des « jours fériés locaux ».
Erika Bareigts visait le lundi de Pâques, l’Ascension, le lundi de Pentecôte, l’Assomption (15 août) et la Toussaint. La version votée va encore plus loin puisqu’elle permet également de s’en prendre à Noël, précisant que seuls les jours fériés républicains (1er et 8 mai, 14 juillet et 11 novembre) ne pourront être remplacés.
Pour entrer en application, il faut encore que la loi Macron soit promulguée. Le Conseil constitutionnel pourrait estimer cet amendement sans rapport avec « la croissance et l’activité », objet de de loi Macron.
Le clergé catholique ne dément sa réputation d’être à la remorque du Système et d’avaliser les évolutions sociales les plus lamentables.
Ainsi, si la Conférence des Evêques de France n’a pas souhaité réagir, elle laisse la parole aux évêques d’Outre-mer. Dont Gilbert Aubry, évêque de la Réunion, qui soutient pleinement l’initiative, et qui la soutient d’autant plus sereinement qu’il est membre du groupe de dialogue interreligieux à l’origine du projet. Mgr Aubry se dit prêt à renoncer au lundi de pentecôte et au lundi de Pâques, qui, selon lui, « ne sont pas des fêtes religieuses ». « Il est important qu’il y ait une révision du calendrier des jours fériés pour permettre aux hindous et aux musulmans d’avoir une journée de fête qui serait partagée par toute la population [sic], argumente-il. Cela renforcerait le vivre ensemble réunionnais qui est très développé et qui a besoin d’être concrétisé. »
Même son de cloche en Guyane, où Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne – qui n’était pas au courant du projet –, se dit favorable au partage des jours fériés chrétiens avec d’autres religions. « Le dialogue interreligieux est plus que nécessaire. Que l’on fasse de la place à nos frères et sœurs, cela va dans le sens de l’Evangile. [sic] ».