Le réchauffement et les forages profonds favorisent le retour à la vie de pathogènes contre lesquels l’homme n’est plus immunisé.
Un virus daté de plus de 30 000 ans vient ainsi d’être retrouvé dans les sols gelés de l’extrême Nord-Est sibérien.
Dans la dernière publication des PNAS (comptes rendus de l’Académie des sciences des États-Unis), l’équipe d’un chercheur américain révèle, avec ses confrères de l’Inserm et du CEA et la collaboration des Russes, en effet l’existence d’un nouveau virus géant (mais inoffensif pour l’homme, il infecte les amibes) baptisé Pithovirus sibericum.
Son diamètre (0,5 micromètre) et sa longueur (1,5 micromètre) en font «le plus gros virus jamais découvert », précisent les scientifiques. Il porte aussi à trois le nombre de familles distinctes de virus géants.
Un nouveau parasite protozoaire auparavant séquestré sous la glace a aussi récemment émergé, provoquant une mortalité étendue chez des phoques gris et d’autres mammifères menacés de l’Arctique. Un épisode rapporté par des chercheurs courant février à Chicago dans le cadre du colloque annuel de l’AAAS (Société américaine pour l’avancement des sciences). Ils précisaient que le parasite a affecté des otaries, des morses, des ours polaires ou encore des grizzlis jusque dans le sud de la Colombie-Britannique (Canada.)