Vous savez sans doute que le gouvernement a récemment publié un décret qui oblige chaque automobiliste à détenir dans sa voiture un éthylotest – enfin deux, l’un pour se tester en cas de doute, et l’autre à présenter aux gendarmes en cas de contrôle.
Officiellement, le but est de lutter contre l’alcoolisme au volant. La réalité est tout autre.
Christiane Bayard, secrétaire générale de la Ligue de défense des conducteurs, nous explique :
« Voilà ce qui s’est passé :
En juillet 2011, une association, « I-Test » se crée pour militer en faveur d’éthylotests obligatoires dans toutes les voitures. Ils interpellent le Ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, et hop quelques mois plus tard le décret sort. La nouvelle infraction est créée, avec une amende de 17 euros à la clef.Quand on sait qu’il faut des années d’habitude pour obtenir quoi que ce soit quand on est une association, nous avons été saisis par cette rapidité ! […]
Pas du tout : ce sont tout simplement… des fabricants d’ethylotests !
Le Président de « l’association » est chargé de mission chez Contralco, le plus grand fabricant d’éthylotests chimiques (les fameux « ballons »).
Et là, il vient de réussir un coup de maître.
Le calcul est vite fait : 38 millions de voitures x 2 éthylotests à 1€ pièce = 76 millions d’euros garantis dès l’application du décret en juillet prochain. […]
Franchement, de qui se moque-t-on ? »