Les différentes branches de l’opposition syrienne se sont accordées, à Doha, sur la mise en place d’une nouvelle instance représentative qui devrait favoriser la chute de Bachar al Assad. Dimanche, Paris a salué cette démarche : « Cet accord constitue une étape majeure dans le processus indispensable d’unification de l’opposition syrienne. La France lui apporte son plein soutien afin que cette coalition puisse constituer une alternative crédible au régime de Bachar al Assad » a déclaré, dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, chef de la diplomatie française.
« La France est disposée à apporter, en liaison étroite avec cette nouvelle coalition, une assistance accrue au peuple syrien, notamment dans le cadre du soutien qu’elle fournit depuis plusieurs mois aux conseils révolutionnaires civils« , estime-t-il avant de conclure : « La France, qui reconnaît le droit pour le peuple syrien à se défendre contre les agressions du régime criminel de Damas, forme le voeu que cette coalition puisse être rapidement confortée en bénéficiant de l’appui le plus large possible des Syriens comme de la communauté internationale. »
Bref, la France poursuit sa politique d’ingérence, en imposant sa grille de lecture idéologique aux peuples du monde entier. Comme un sentiment de relan colonial… Le chef de la diplomatie française ferait mieux d’user du ressort qui est précisément le sien, à savoir la diplomatie : plutôt que d’encourager imprudemment la guerre sans se soucier de l’incidence qu’elle aura sur la stabilité du Moyen-Orient, en ignorant la subtilité des rapports de forces et en négligeant les enjeux géopolitiques en présence. Le manichéisme du gouvernement, qui écrit l’histoire du Moyen-Orient en noir et blanc, avec les lunettes de l’occident, ne peut que laisser présager le pire. Il n’a manifestement tiré aucune leçon de l’épisode en Lybie…