Arrogance, empressement, inconséquence, fiscalité désastreuse, gestion à la petite semaine d’un secteur clé de notre économie, encore un dossier mal géré de bout en bout par la start up Nation.
Capital : Les ventes de diesel chutent et Bercy tente de stopper l’hémorragie. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire va rencontrer ce lundi 11 mars les acteurs de la filière diesel pour mettre sur pied « un plan concerté » d’accompagnement, comme l’explique le quotidien La Croix. Depuis le scandale lié aux moteurs trafiqués de Volkswagen en 2015, les voitures diesel se vendent avec difficulté dans toute l’Europe. En France, les immatriculations ont chuté de 36%. Le secteur est en difficulté, et les emplois sont en danger.
En novembre 2018, l’entreprise japonaise Ibiden annonçait la fermeture de son usine de filtres à particules de Courtenay (Loiret), un site qui emploie près de 300 personnes. A Rodez (Aveyron), Bosch va opérer des coupes drastiques dans les effectifs d’une usine de fabrication des injecteurs pour moteurs diesel. L’entreprise voudrait se séparer d’environ 300 à 600 personnes selon les syndicats, sur les 1.600 personnes travaillant sur le site. Les Fonderies du Poitou et de Saint-Jean Industrie, placées en redressement judiciaire, attendent que la justice tranche. Trois offres de reprises sont en balance. Le tribunal de commerce devrait statuer la semaine prochaine.
D’ici dix ans, une grande partie des emplois de la filière diesel seront menacés selon une étude de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), soit près de 15.000 postes sur les 37.500 emplois du secteur. « Trois cents établissements sont concernés à des degrés divers, avec une trentaine d’entreprises gravement fragilisées, dont six en situation d’urgence », explique à la Croix le président de l’UIMM.