Dans les sept premiers mois de l’année, les violences non crapuleuses ont bondi de 8%. La majeure partie se déroule dans la sphère familiale et cible les femmes.
Sur les tableaux de bord du ministère de l’Intérieur, les voyants virent toujours au rouge concernant les agressions. En présentant les chiffres de la délinquance sur les sept premiers mois de l’année, Gérard Collomb a annoncé jeudi que les atteintes à l’intégrité physique des personnes (AVIP) continuent d’augmenter de 5,7% depuis janvier. «Mais il faut avoir à l’esprit ce que cette réalité recouvre», a insisté le ministre. Si les agressions crapuleuses sont en repli de 8,8% (25 faits de moins recensés chaque jour), poursuivant une baisse entamée il y a quatre ans, les violences gratuites augmentent quant à elles de 8%.
À eux seuls, les coups et blessures volontaires sont passés de 129 000 à 139 000 faits en un an, soit une hausse de 7,5% . «Mais 80% de cette hausse est due à l’augmentation des violences au sein de la famille (+ 8000 faits)», a rappelé le ministre avant de rajouter: «Et sans surprise, celle-ci touche d’abord les femmes puisque, sur les 8.000 faits nouveaux enregistrés cette année au sein de la sphère familiale, 6.000 ont pour victimes des femmes».
Globalement, les violences sexuelles ont explosé de 23,1%, avec 27.728 faits au cours des 7 premiers mois de 2017. «En 2018, les services de police et de gendarmerie ont, en outre, enregistré 3.357 faits de harcèlement sexuel de plus qu’en 2017 – année qui, déjà, avait connu, une nette progression», a déploré le ministre.
Source : Le Figaro