On a plusieurs fois parlé sur Contre-info (ici ou là) de certaines mœurs chinoises aussi sordides que courantes.
Laurent Glauzy a écrit un livre percutant sur ce thème. L’information ci-dessous est malheureusement tout à fait crédible.
The Guardian livre une enquête stupéfiante en matière d’industrie cosmétique, qui lève le voile sur des pratiques qualifiées de « traditionnelles » par des employés de la compagnie chinoise qu’il a interrogés.
Il s’agit de récupérer du collagène, une protéine fibreuse que l’on trouve en abondance dans la peau, les os et les tendons, couramment utilisée en chirurgie esthétique pour gonfler les lèvres et réduire les rides.
Toujours de même source, le journal note qu’en Chine, il est d’usage de récolter « la peau des condamnés exécutés et les fœtus avortés, rachetés par des sociétés de ‘biotechnologie’ situées dans la province septentrionnale de Heilongjiang ».
Les produits sont exportés vers l’Europe via Hong Kong.
« En Europe, le marché de l’industrie cosmétique et de la chirurgie plastique, toutes deux consommatrices de collagène, n’est pas ou peu réglementé.
Le fait est que ces produits se trouvent dans une sorte de « zone grise » légale : ils ne sont soumis ni aux réglementations concernant les médicaments, ni à ceux concernant les produits de beauté, c’est-à-dire uniquement des substances appliquées à la surface de la peau et non en injections.
Au Royaume-Uni, les autorités sont préoccupées par les questions éthiques comme par les risques d’infection et de transmission de virus.
Une enquête commandée par le ministère de la Santé britannique a souligné le besoin d’instaurer de nouvelles réglementations. « Mais le ministère de la Santé veut néanmoins s’en remettre à la Commission européenne, et cela pourrait prendre plusieurs années avant qu’une législation entre en vigueur », note The Guardian.
Les autorités chinoises réfutent pour leur part qu’il soit possible de prélever la peau ou tout autre partie du corps de condamnés à mort sans que ceux-ci donnent leur consentement.
Mais il y a de sérieux doutes, d’après The Guardian, qui rappelle les révélations faites en juin 2001 devant le Congrès américain par un ancien médecin militaire chinois, Wang Guoqi.
Ce dernier a assuré « avoir participé aux prélèvements d’organes de plus de 100 prisonniers exécutés ».
Les chirurgiens disséquaient les corps dans des camions garés sur les lieux d’exécution.
Wang a avoué avoir procédé au prélèvement de la peau d’un condamné exécuté mais dont le cœur battait encore… »
Source: Courrier International