Une centaine de Normands ont fat analyser leurs urines.
« Le 2 février 2019, à 6h du matin, devant huissiers, une centaine de normands, de Caen (Calvados), Evreux (Eure) et Avranches (Manche) ont prélevé leurs urines pour les envoyer à un laboratoire d’analyse indépendant en Allemagne.
Trois semaines plus tard, les analyses ont rendu leur verdict. Implacables. Tous les testeurs sans exception sont porteurs de traces de glyphosate dans des mesures supérieures aux normes acceptées par l’EFSA (agence européenne de sécurité alimentaire). »
Note de CI : le glyphosate est une substance utilisée comme désherbant, notamment dans le Roundup de Monsanto (interdit aux particuliers), et classée cancérogène par l’OMS.
« […] Alors que l’EFSA n’autorise pas la présence de plus de 0,1 nanogramme de glyphosate par millilitre dans l’eau de consommation, les résultats des « pisseurs » normands sont tous supérieurs à cette norme.
Dans le département du Calvados, les résultats des analyses parvenus aux testeurs sont à minima de 0,21 ng pour le plus faible, soit 0,11 ng de plus que la norme tolérée, et de 2,59 ng (soit près de trente fois la norme) pour le plus élevé. La moyenne des résultats pour les testeurs du département s’élève à 1,13 ng.
Dans l’Eure, les « pisseurs » d’Evreux affichent un résultat minimum à 0,52 ng pour un maximum à 2,50 ng et une moyenne à 1,19 ng.
Les testeurs volontaires normands ont des profils d’âge et d’habitat différents. Des enfants, des adultes dans la force de l’age, des personnes âgées, des hommes de femmes, résidents en ville ou à la campagne, ont ainsi participé à l’analyse. Motivés, ils ont tous financé eux-mêmes le coût de l’analyse.
L’objectif de ces « Pisseurs Involontaires de Glyphosate » ? Faire la preuve que même en observant une stricte hygiène de vie, même en s’efforçant de manger bio, les organismes sont exposés au pesticide présent partout dans la vie quotidienne. On en trouve dans l’alimentation, dans l’eau du robinet, dans les eaux de baignade et même dans l’air que l’on respire. […] »
Source et suite actu.fr