Selon la Cour des comptes, les radars deviennent chaque année plus rentables pour les caisses de l’Etat mais ne remplissent pas leur but initial (officiel) qui est de réduire le nombre de décès sur les routes françaises.
« Les amendes de la circulation et du stationnement routiers ont rapporté plus de 1,8 milliard d’euros à l’État français en 2016, un montant en hausse de 11,6 % par rapport à 2015, selon le dernier rapport de la Cour des comptes.
Cette nette progression est notamment liée à la multiplication des radars (feux rouges, chantiers, embarqués), l’intensification des PVé (Procès verbaux électroniques) et l’amélioration du taux d’encaissement des amendes, notamment celles qui sanctionnent les véhicules immatriculés à l’étranger ou les véhicules professionnels.
Ce bilan positif pour les caisses de l’État n’a pas aucun retentissement positif sur la sécurité routière. Malgré le renforcement de la répression, le nombre de morts causés par les accidents de la circulation routière ne diminue pas. Au contraire, il a même progressé ces dernières années. D’après les chiffres dévoilés par la Cour des comptes, 3 500 personnes ont été tuées sur les routes en métropole, au cours de l’année 2016. Et ce, alors même que le but déclaré des installations de radars est bien de réduire les excès de vitesse, principale cause des décès sur les routes.
Pour expliquer ce paradoxe, Pierre Chasseray, délégué général de « 40 millions d’automobilistes » indique que les radars sanctionnent majoritairement des petites infractions de vitesse, « ce qui n’a aucune incidence en termes de Sécurité routière ». Il considère que les radars sont devenus un « impôt ». D’autant que plus de 50 % des recettes (soit 837,1 millions d’euros) générées par les amendes pour excès de vitesse ne sont pas dépensées pour améliorer l’état et la sécurité des routes.
Stéphanie Alexandre »
Source Le Particulier