« Jean-Marie Le Pen a été définitivement condamné mardi par la Cour de cassation après avoir «maintenu» en avril 2015 que les chambres à gaz étaient «un détail» de l’Histoire de la seconde guerre mondiale. La plus haute juridiction française a rejeté le pourvoi de l’ancien président du FN contre sa première condamnation prononcée le 1er mars 2017 par la cour d’appel de Paris, qui a confirmé l’amende de 30.000 euros.
En avril 2015, Jean-Marie Le Pen défendait avoir le droit de tenir de tels propos. « Ce que j’ai dit correspondait à ma pensée, que les chambres à gaz étaient un détail de la guerre, à moins d’admettre que c’est la guerre qui était un détail des chambres à gaz. […] Je maintiens, parce que je crois que c’est la vérité et que ça ne devrait choquer personne », avait-il insisté. Suite à cet épisode, Marine Le Pen avait souhaité exclure son père du Front national, ouvrant ainsi un long feuilleton judiciaire.
[Jean-Marie Le Pen avait déjà été condamné] en 1991, devant reverser 1,2 million de francs (183.000 euros) à onze associations, après avoir déclaré le 13 septembre 1987 sur RTL: « Je n’ai pas spécialement étudié la question, mais je crois que c’est un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. »
Jean-Marie Le Pen avait aussi été condamné le 2 avril 2004 pour avoir déclaré dans Le Monde en avril 2003 que «le jour où nous aurons en France, non plus 5 millions mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont.» L’ancien président du FN avait également été condamné le 8 avril 2008 pour avoir estimé dans Rivarol en 2005 que l’occupation allemande «n’avait pas été particulièrement inhumaine» en France. »
Lu sur le Figaro