Voilà une information grave qui ne manquera pas d’inquiéter les partisans de la Fraternité Saint Pie X, alors que celle-ci est à deux doigts d’être réunie au Vatican.
L’Institut du Bon Pasteur (IBP) a été fondé en 2006 par les abbés Laguérie et de Tanouärn qui se séparaient alors de la Fraternité Saint Pie X.
L’Institut présentait son statut (100% traditionaliste et avalisé par Rome) comme une merveilleuse victoire .
Mais, après ses 5 ans d’expérimentation décidés par le Vatican, l’IBP a fait l’objet d’une « visite canonique » par la Commission Ecclesia Dei, qui vient de faire parvenir ses « recommandations » au supérieur de l’Institut.
Le document a rapidement fuité sur internet…
Le nouvel institut avait obtenu « l’usage exclusif » des livres liturgiques en vigueur avant le concile.
Cet usage « est à préciser dans l’esprit de Summorum Pontificum », explique aujourd’hui la Commission Ecclesia Dei. Elle demande ainsi que soit pris en compte le motu proprio de Benoît XVI libéralisant l’usage de la forme extraordinaire du rite romain mais interdisant d’exclure « par principe » le nouveau rite. « Il conviendrait simplement de définir cette forme comme le “rite propre” de l’institut, sans parler d’“exclusivité” », précise la Commission.
Concernant la formation sacerdotale dispensée au séminaire de Courtalain (Eure-et-Loire), la commission juge l’évaluation « positive », mais demande à l’IBP « d’intégrer l’étude du Magistère actuel des papes et de Vatican II ».
Sur le fond de la formation, « plus que sur une critique, même “sérieuse et constructive”, du concile Vatican II, les efforts des formateurs devront porter sur la transmission de l’intégralité du patrimoine de l’Église, en insistant sur l’herméneutique du renouvellement dans la continuité et en prenant pour support l’intégrité de la doctrine catholique exposée par le Catéchisme de l’Église catholique », résume Ecclesia Dei .
Enfin, Ecclesia Dei suggère une meilleure collaboration avec les évêques diocésains : « Il est important que l’évêque accueille et valorise le charisme spécifique de l’institut pour le bien de tout le diocèse et, en même temps, que les prêtres de l’institut s’insèrent réellement avec un esprit de communion dans l’ensemble de la vie ecclésiale du diocèse. »