L’or ukrainien : disparu et retrouvé en Irak – par Laurent Glauzy

« Nuit du 7 mars 2014 : à Borispol, aéroport de Kiev, quarante caisses de lingots d’or sont chargées en secret dans un avion non immatriculé, entouré d’une impressionnante escorte.

Tous les médias occidentaux ont observé le plus grand silence sur cette affaire. Seule la presse russe a évoqué l’évènement. Les journaux moscovites supposent que l’Oncle Sam aurait pris livraison des caisses de lingots d’or de l’Ukraine, par crainte d’une improbable invasion russe.

Ainsi, quarante caisses de lingots, constituant peut-être la quasi-totalité de la réserve d’or de l’Ukraine, ont quitté le pays en une seule nuit ! Le World Gold Council estime à 42,3 tonnes les réserves d’or de l’Ukraine. D’après les experts, une caisse de lingots portés par une palette standard contient 900 kg. Quarante caisses représentent donc environ 36 tonnes d’or.

Par ailleurs, le 27 mars 2014, selon l’organe économique Les Échos, « l’Irak double ses réserves d’or ». L’Irak, qui possédait déjà 29,8 tonnes d’or, a acheté 36 tonnes d’or, au prix de 1,5 milliard de dollars. Par conséquent, ce pays possède à présent 65,8 tonnes d’or qui, d’après les déclarations officielles de Bagdad, servent à stabiliser la monnaie nationale, le dinar. Les Échos affirment qu’aucun gouvernement n’avait acheté autant d’or depuis trois ans.

Les experts se demandent comment une acquisition aussi importante n’a pas altéré les cours du métal jaune. En effet, en 2013, lorsque Chypre avait été contrainte de mettre en vente une grande partie de ses réserves, soit 13,9 tonnes d’or, les valeurs avaient chuté et le marché avait été saisi d’un vent de panique inédit depuis trente ans.

Curieusement, à présent, la banque centrale de Bagdad achète une quantité trois fois plus importante, sans que le marché n’enregistre aucune baisse. Sachant que l’Ukraine est presque devenue un satellite des États-Unis, et que Bagdad est sous « libération » américaine, cette transaction demeure bien suspecte.

Celle-ci aurait pu servir de paiement anticipé à une future livraison de pétrole, car Moscou a doublé ses prix à Kiev.

Et, pendant que les Ukrainiens sont dépossédés de leurs réserves (bienvenu en Occident, mes frères !), l’Amérique poursuit ses provocations en envoyant un navire de guerre en mer Noire « en réponse à la situation ukrainienne », mais aussi en déployant des F-15 et des F-16 en Pologne et dans la Baltique pour patrouiller dans l’espace aérien. Washington offre aussi de protéger militairement l’Arménie et l’Azerbaïdjan, terres d’exercices militaires pour la Russie. Les États-Unis agissent comme si l’Ukraine était déjà membre de l’OTAN. En fait, Washington, qui veut toujours sa guerre, entend y parvenir par des provocations.

De plus, les vingt-huit ministres des Affaires étrangères de l’OTAN ont choisi (pour satisfaire l’oncle Sam) de suspendre toute forme concrète de coopération civile et militaire avec la Russie. L’Alliance atlantique est en train de renforcer les dispositifs militaires dans tous les pays limitrophes de la Russie, proposant de les défendre contre l’envahisseur. Enfin, via la banque JP Morgan, ils ont bloqué un virement émanant de l’ambassade russe à Astana[1] en faveur de la compagnie d’assurance russe Sogaz. Cette manière de procéder constitue bien un acte contraire à la civilité diplomatique.

Toutes ces provocations ont un but évident : obliger Moscou à réagir en maintenant les tensions. En outre, la disparition de l’or ukrainien constitue surtout le vol d’un État.   »

Laurent Glauzy

Laurent Glauzy est l’auteur de :
Témoins de Jéhovah, les missionnaires de Satan
Illuminati. « De l’industrie du Rock à Walt Disney : les arcanes du satanisme ».
Karl Lueger, le maire rebelle de la Vienne impériale
Atlas de géopolitique révisée, tome II
Atlas de géopolitique révisée, tome I
Chine, l’empire de la barbarie
Extra-terrestres, les messagers du New-Age
Le mystère de la race des géants

[1] Une capitale dédiée à Satan : Il est intéressant de noter qu’Astana [anagramme de Satan(a)] est la capitale du Kazakhstan depuis 1997. Auparavant, elle s’est appelée Akmolinsk jusqu’en 1961, Tselinograd jusqu’en 1992 et Akmola jusqu’en 1997. Toutes ces nouveautés sont d’autant plus intrigantes qu’Astana accumule les symboles maçonniques (multiplication de globes et de triangles, comme la tour d’observation de Bayterek), à tel point que de nombreux observateurs s’interrogent sur cette prolifération de signes ésotériques. Quel rôle pourrait remplir Astana dans les plans mondialistes ?