Sachant que sa réforme des systèmes de retraite fera beaucoup de mécontents, Macron préfère attendre que les élections passent pour grappiller les voix de quelques français crédules.
Trouvé sur Le Parisien :
La pilule a déjà du mal à passer. Mais ce qui s’annonce pourrait être explosif…
Des points supplémentaires qui seraient majorés
Selon ce texte de 14 pages (document de travail du haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye) daté de ce mois de janvier, dans le futur système d’une retraite dite « par points », les points accumulés « devraient être valorisés par un coefficient » au moment de la liquidation de la retraite : un « bonus majorant de 3 à 5 % par an en fonction de l’âge de départ », lit-on. Et d’indiquer : « Plus l’âge de départ est tardif, plus la retraite devra être mieux valorisée. »Selon ce premier scénario, si vous partez à 62 ans, le montant de votre pension sera équivalent au nombre de points accumulés acquis pendant la carrière. La valeur du point « sera la même pour tous les assurés l’année de leur départ ». Si vous repoussez votre départ à 63 ans, 64, voire au-delà, chaque année de plus travaillée vous permettra d’engranger des points supplémentaires dont la valeur sera majorée d’un coefficient de 3 à 5 % par année de plus d’activité.
Deuxième scénario : on lit page 9 que « l’application du coefficient reviendrait à définir comme aujourd’hui un système décote/surcote ». Selon cette piste, il y aurait non seulement un bonus mais aussi un malus minorant le montant de la pension versée à ceux qui partiraient avant ou après des « âges de référence » afin de « permettre aux assurés d’effectuer leurs choix ».
Dans ce scénario, une première hypothèse prévoit que ces « âges de référence » soient calculés à la carte, en fonction de la carrière de chaque futur retraité. Cela lui permettrait « de faire des arbitrages entre le niveau de pension et l’âge de départ », indique le document.
L’autre option consisterait « à définir un âge de référence commun à tous les assurés d’une même génération ». Une piste qui sonnerait la remise en cause de l’engagement d’Emmanuel Macron de ne pas toucher au droit au départ fixé aujourd’hui à 62 ans.
A l’Elysée, on admet que la réforme sera « difficile ». Conséquence, la décision a d’ores et déjà été prise de repousser les arbitrages à… après les élections européennes.