Une nouvelle preuve qui vient allonger la longue liste des complicités (d’escroquerie) qui existent entre le pouvoir technocratique de Bruxelles et certaines grandes entreprises. Si la France regorge de journalistes à la petite semaine qui passent leur temps à diaboliser les patriotes, il manque de journalistes d’investigation qui enquêtent sur les AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) de certains produits pharmaceutiques et biotechnologiques (OGM).
Selon le quotidien britannique Financial Times, la manipulation des tests d’émission par les constructeurs d’automobiles était largement connue aux plus hauts niveaux de l’Union européenne. Sans susciter de réactions.
La Commission européenne a eu connaissance de manipulations des tests d’émission par les constructeurs automobiles plus de deux ans avant les révélations sur la tricherie de Volkswagen aux Etats-Unis, explique le Financial Times. Selon des documents internes de l’institution européenne que le quotidien britannique s’est procurés, le commissaire en charge de l’environnement de l’époque, Janez Potocnik, avait alerté ses collègues en 2013 mais aucune action n’a été prise par Bruxelles pour sévir contre la pratique. Le commissaire a notamment mentionné le problème dans une lettre adressée en février 2013 au commissaire à la Politique industrielle Antonio Tajani, selon le Financial Times.
« Il y a des préoccupations répandues selon lesquelles la performance (des moteurs, ndlr) a été ajustée pour se conformer au cycle de tests, en dépit d’une spectaculaire augmentation des émissions en dehors de ce contexte », a écrit M. Potocnik, selon le journal.
Ces documents «montrent que la manipulation des tests d’émission par les constructeurs d’automobiles était largement connue – et vivement débattue – aux plus hauts niveaux de l’Union européenne bien plus tôt qu’on ne le pensait», explique le Financial Times.
Fin septembre, l’Agence fédérale de protection de l’environnement américaine a découvert que la constructeur allemand Volkswagen avait équipé ses modèles diesel d’un logiciel capable de tromper les tests de mesure anti-pollution des autorités. Volkswagen a reconnu que jusqu’à 11 millions de véhicules dans le monde, de marques VW et d’autres marques du groupe, étaient équipés du logiciel tricheur.
Source : Le Figaro