Une compagnie de CRS, venue de Bordeaux pour sécuriser la frontière, s’est mis en arrêt maladie après avoir découvert son hébergement dans un cantonnement…
Ce groupe de CRS vient d’en faire voir de belles à sa hiérarchie en refusant d’être hébergé en cantonnement lors de sa mission dans le Nord, raconte Le Point. Les 84 policiers étaient censés surveiller une partie de la frontière franco-belge.
Tout commence le 3 décembre lorsque la Compagnie républicaine de sécurité numéro 14 débarque à Lille pour sécuriser la frontière après les attentats à Paris. Or quand les CRS découvrent leur logement, les voilà qui protestent contre les conditions de logement spartiates.
Pour réduire les factures, le ministère de l’Intérieur a remplacé les traditionnelles nuits d’hôtel par un hébergement en cantonnements à Lambersart, en banlieue lilloise. Résultat, ils refusent « de partager leur piaule avec un collègue » et réclament une chambre individuelle dans un hôtel. Après avoir passé la nuit dans leurs cars, ils se mettent en arrêt maladie le lendemain, jusqu’au 10 décembre, date de fin de leur mission.
Incapables de se rendre au travail, les policiers sont alors rapatriés en train, dès le 4 décembre, jusqu’à leur caserne bordelaise.
Une zone vacante sur la frontière
Les armes et véhicules, abandonnées sur place, seront récupérés par des conducteurs de la CRS 14 non grévistes envoyés sur place en train, mais dans l’autre sens. Visiblement, ces conducteurs ont, pour leur part, accepté de dormir une nuit dans le cantonnement de Lambersart.
Reste à remplacer cette compagnie pour éviter de laisser vacante une zone de la frontière de plusieurs dizaines de kilomètres.
Une autre compagnie de CRS sétait déjà insurgée contre son mode d’hébergement dans le Nord. En avril 2014, la CRS 6 de Saint-Laurent du Var avait refusé de s’installer dans un cantonnement. Ils avaient fini par être hébergés dans un hôtel quatre étoiles.
Source : 20 minutes