Il est très grave que quelqu’un qui a été il y a peu Ministre de l’Intérieur puis longtemps Premier ministre de la France – se permettant une attitude autoritaire et arbitraire (dissolution infondée de mouvements patriotes) – change si vite et si facilement de pays d’élection.
Le personnel politique et médiatique ne s’en offusque guère, se contentant de railler parfois les ambitions un peu irréalistes de Valls.
Pourtant, qu’un homme ayant occupé de si hautes fonctions, possédant des informations sensibles sur l’état et l’organisation de la nation, essaye de passer à une puissance étrangère est choquant et montre quel genre de citoyen français il était réellement.
Quand nous qualifiions Valls de « roquet catalan », le ramenant à son caractère étranger et lui refusant une réelle francité, ce n’était pas un excès rhétorique et xénophobe, c’était la réalité.
Comme le notait Maurras, La République en France est le règne de l’étranger.
Et une tribune de Caroline Artus :
« J’aime bien lire Paris Match. On y apprend, par exemple, que ça chauffe grave pour le binational Manuel Valls ! Entre son désir brûlant de se porter candidat à la mairie de Barcelone et sa rencontre amoureuse avec « une riche héritière » espagnole, le député apparenté LREM de la 6e circonscription de l’Essonne ne sait plus où donner de la tête.
Après la mère de ses fils, après Anne Gravoin, après une députée LREM, l’éphémère Olivia Grégoire, qui est la nouvelle élue ? Mazette, ce n’est pas n’importe qui ! Susana Gallardo, 53 ans, l’héritière des laboratoires pharmaceutiques Almirall, femme d’affaires, séparée de son milliardaire de mari – la 26e fortune espagnole avec un patrimoine de 900 millions d’euros, tout de même ! -, avec laquelle « il part à la conquête de Barcelone », découvre-t-on en une de Paris Match. Un veinard, Manuel Valls !
Quelle chance, en effet, pour l’actuel député, à quelques jours d’annoncer sa décision de briguer ou non la fonction de maire de sa ville natale – un suspense insoutenable -, que d’être, paraît-il, tombé amoureux d’« une personnalité de la jet-set locale » ! Waouh ! Y a pas à dire, le hasard, cet été, a rudement bien fait les choses pour l’ombrageux Catalan. Ou le Français, on ne sait plus. Parce qu’on se dit que le carnet d’adresses de la quinquagénaire ne doit pas être mal. Cela dit, il va falloir en donner, des coups de téléphone et des cocktails : crédité de 5,2 malheureux pourcents d’intentions de vote, devenir maire de Barcelone, ben, c’est pas gagné…
Député, Valls ? Un tantinet fantôme à l’Assemblée, puisqu’il compte parmi les 150 moins présents, avec seulement 26 semaines d’activité, zéro amendement déposé, zéro proposition de loi ni aucune question orale, et seulement cinq dossiers traités. Vous me direz, ce n’est pas de son niveau. On doit même s’ennuyer après avoir été le Premier ministre de la France…
Alors, pour oublier l’ennui mortel de l’Assemblée nationale et faire le plein de stratégie avant la bataille électorale, rien de mieux qu’une revigorante escapade chez son intéressante conquête à Minorque. Comme il s’y sent bien, Manuel, sur cette île des Baléares, à se prélasser sur le sable fin de ses plages paradisiaques ! De Minorque, il peut en apprécier tout son saoul l’« authenticité », « sa culture locale préservée » (il y a, comme ça, des endroits où l’on peut dire ce genre de truc sans être traité de xénophobe ranci) et, cerise sur le gâteau, sa difficulté d’accès. Aucun risque, en effet, pour Manuel et Susana sur ce « diamant brut » », à part établir des réseaux, discuter rencontres opportunistes ou roucouler dans le manoir dans la plus grande des sécurités, à Minorque, cet endroit « discret presque secret », d’y voir débarquer des canoës de hordes de migrants d’Afrique du Nord déboulant sur ses plages…
D’une femme à l’autre, d’un poste politique à l’autre, d’un pays à l’autre : rien ne manque à la panoplie du citoyen européen Manuel Valls. Version privilégiée, s’entend. Les idées tantôt à gauche, tantôt à droite, puis ni à droite ni à gauche quand il s’est agi de se faire réélire député, le voilà aujourd’hui, accompagné de manière fort intéressante, à ratisser le plus large possible en se présentant « sans étiquette » à l’une des mairies d’un pays où il n’a fait que naître, pousser ses premières dents et user ses premiers fonds de culotte. En outre, devenu « ni ami ni ennemi » avec Emmanuel Macron qu’il a rencontré fin juillet, l’apatride opportuniste – et fort prudent – Manuel Valls assurerait cependant ses arrières… au cas où son idylle avec « l’une des femmes les plus influentes du pays » ne porterait pas ses fruits ? Les temps sont parfois durs pour les anciens Premiers ministres, faut reconnaître.
Chéri, laisse tomber ton Paris Match et fais donc le chèque pour le troisième tiers qui vient d’arriver. »
Source BVoltaire