[tribune libre]
Des pasteurs au créneau
L’engagement quasi-général des évêques de France contre le « mariage » homo est l’élément moteur de la puissante mobilisation face à l’inique projet.
Alors qu’auparavant on comptait les évêques qui intervenaient publiquement dans le combat des valeurs morales (défense de la vie par ex.), depuis l’été 2012 on compte les évêques qui n’ont pas proclamé leur opposition à la loi Taubira. Que tous ces évêques, et les nombreux prêtres à leur suite, en soient félicités, car ce faisant ils contribuent a réanimer la conscience catholique française, si diverse et imparfaite soit-elle :
Tractages, manifs, veillées de prière, adorations, jeunes, autant de signes de la vitalité d’une communauté qui n’attend que l’exemple de ses pasteurs pour faire ce que l’Eglise a toujours fait : transfigurer notre pays par l’énergie des âmes, la vaillance des corps, la générosité des cœurs. L’Eglise a donné l’élan, le souffle, revigorant bien des catholiques de France.
Simplement, les clercs ne peuvent pas tout faire, surtout lorsqu’il s’agit de manifestations et actions de rue. Il faut des meneurs, droits et efficaces, pour conduire sérieusement les troupes qui se constituent.
L’absence de chefs laïcs catholiques et la trahison des libéraux
Noter que la personnalité émergente du mouvement anti mariage homo est la nommée Frigide Barjot, en dit long sur la pauvreté de l’encadrement catholique (du moins non traditionnel) et aussi sur l’incapacité des catholiques modérés à discerner les conséquences d’un tel choix et à la refuser.
Comment la masse catholique a-t-elle pu se résigner à être ainsi représentée ? Voilà une question inquiétante pour l’avenir.
Comment la masse catholique a-t-elle pu accepter de se placer, dès l’automne 2012, sous l’unique bannière de la lutte contre l’homophobie, quand on sait que la lutte contre l’homophobie, comme la lutte contre le racisme ou le facisme, est un outil dialectique, psychologique, politique et judiciaire fabriqué par le système pour traquer, culpabiliser, condamner, affaiblir les bons ?
Comment la masse catholique a-t-elle pu accepter de se placer sous le signe de la diabolisation des « bons » (Civitas et autres, exemples de ténacité), autre arme du Système pour circonscrire la résistance dans un cordon sanitaire qui empêche son développement ?
Comment la masse catholique a-t-elle pu accepter de se placer sous la direction d’une personne favorable à l’homosexualité et préférant exhiber des homos plutôt que des chapelets et des libéraux-socialos (M. Bongibault et Mme Tcheng) plutôt que des drapeaux nationaux ?
Comment la masse catholique, ayant en mémoire la tromperie de la campagne anti-Pacs de 1999 (récupérée par l’UMP qui trahit ensuite sa promesse d’abolir le Pacs), peut-elle s’étonner que le trio qui les dirige se soit progressivement et traitreusement prononcé pour une « alliance civile », ersatz de mariage homo ?
Force est de constater que la masse catholique libérale ou libérale-conservatrice, non seulement continue –en affaires morales comme en affaires politiques- « de céder du terrain ou d’invectiver contre ceux qui n’en cèdent pas » [Maurras in La politique religieuse], mais surtout est une masse sans chefs qui préfère se rallier aux complices du Mal alors même qu’ils prétendent le combattre.
Lors de la grande manifestation anti-Pacs du 31 janvier 1999 à Paris, les libéraux criaient aux membres de Chrétienté-Solidarité qui arboraient leurs belles bannières : « Baissez vos drapeaux ! Baissez vos drapeaux ! » … Tout est là … : la rage des libéraux de voir persister le combat qu’ils ont trahi, leur ténacité à défendre la machine révolutionnaire où paradent leurs élites et leurs idoles, leur servilité à adopter les oukazes du Système, leur point d’honneur à stigmatiser les bons.
Pistes d’espoir
– Les catholiques pris dans le tourbillon du libéralisme doivent, dans le cas présent et pour l’avenir, refuser de se soumettre : ils doivent refuser de diaboliser les « bons », ils doivent refuser de se placer sous des mots et concepts faits pour détruire la résistance. On ne demande pas aux catholiques libéraux de devenir d’un coup des nationalistes ou des traditionnels, mais tout simplement des conservateurs dans le premier sens du terme, cad des annemis des libéraux et aussi bien sur des socialistes.
– Civitas doit continuer de constituer la force de frappe de la résistance catholique nationale, entourée des organisations amies
– La formation de la jeunesse, à laquelle se dévoue notamment le Renouveau Français, doit s’intensifier pour disposer d’une force solide et à meme de libérer les jeunes de l’emprise dans laquelle le Système les tient.
– La contre-information, la contre-subversion, à laquelle participe Contre-Info par exemple, doit s’intensifier : il faut sans relache dénoncer les imposteurs et les imposteurs, car ce sont les premiers obstacles au développement de la résistance nationale catholique. Une grande force dévouée à la Patrie et à l’Eglise doit pouvoir se reconstituer et porter le germe de grands espoirs.
Marcouf de Segons