On se souvient que Nicolas Sarkozy et son gouvernement, durant le dernier quinquennat, n’ont jamais abrogé les 35 heures. Que la PACS, auquel la droite parlementaire était opposé lors de sa discussion à l’assemblée nationale, n’avait pas davantage fait l’objet d’une abrogation : mieux, Sarkozy voulait l’améliorer. En bref, toutes les lois que la gauche fait passer, et qui ont un temps suscité l’opposition de la droite, finissent au mieux dans l’indifférence de la droite qui compose avec. Au pire, elle finissent par rentrer dans le logiciel de la droite qui veut poursuivre plus avant, dans la même direction.
La droite est simplement en retard sur la gauche, car à la vérité elle n’ose pas s’opposer intellectuellement au « progressisme » de la gauche. Incapable de s’émanciper de la domination culturelle de son adversaire, la droite a rendu les armes.
Pour preuves, quelques déclarations de responsables de l’UMP à propos du « mariage » homosexuel, dans le cas où leur formation reviendrait au pouvoir :
Jean-François Copé, président de l’UMP, promet uniquement de revenir sur l’adoption pour les couples homosexuels : « On reviendra sur toute la partie adoption.(…) nous préconiserons une modification de la loi« .
Même son de cloche chez François Fillon : « Si nous revenons au pouvoir, nous réécrirons ce texte sur la question de l’adoption, la PMA et naturellement, nous rendrons totalement impossible la GPA« .
Pierre Lellouche, proche de François Fillon : « C’est absurde de se lier les mains. Les gens seront mariés, les enfants auront un état civil, et on reviendrait sur tout ça ? Moi, je ne sais pas faire! En plus, ce n’est pas sur ce sujet que les gens nous attendrons, mais sur l’économie, alors ne faisons pas de la question du mariage gay l’alpha et l’oméga de notre projet politique! »
Luc Chatel, l’ancien ministre de l’Education nationale qui a introduit l’idéologie du gender dans les programmes scolaires : « Je ne suis pas favorable à l’idée de revenir sur ce texte une fois au pouvoir. J’ai voté contre à cause de l’adoption, mais j’étais pour une avancée des droits des couples homosexuels (…) On se concentre trop sur la question du mariage pour tous« .
C’est assez clair, non ?