Après avoir évoquer hier la liberté de conscience des maires de France hostiles au « mariage homosexuel », François Hollande semble aujourd’hui revenir sur sa parole, sous la pression de l’extrême gauche.
Enjeu dérisoire. Car de toute façon, la liberté de conscience ne se décrète pas. Une telle liberté repose sur la reconnaissance d’un droit supérieur à celui du législateur, une référence morale qui se situe au delà du droit positif, et à l’aune de laquelle on peut juger la légitimité de la loi. Antigone n’avait pas attendu la permission de Créon pour lui désobéir.
Le reste n’est qu’une bataille de mots, un jeu rhétorique qui divise aujourd’hui les rangs de gauche, et qui manifeste un malaise que les progressistes ont bien du mal à dissimuler. Qu’ils sachent donc qu’ il n’y a de progrès que subordonné à la morale et aux principes supérieurs. Tout ce qui diminue l’homme constitue en revanche une régression…