Marine Le Pen s’en prend aux « cathos tradis » et traite de nazis ses adversaires !

Marine Le Pen a franchi une étape ces derniers jours. C’était prévisible au vu de sa trajectoire politique, et elle avait déjà commis des fautes morales de ce genre, mais là, le déshonneur est consommé :

« Je retrouve chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l’histoire du Front national, sont venues puis reparties remplies de personnages sulfureux. Il y a les catholiques traditionalistes, les païens, et quelques nazis. Tout cela ne fait pas une posture présidentielle. »  (Le Figaro)

C’est curieux de parler de « posture présidentielle » comme du but à atteindre, mais bon, l’essentiel du propos n’est pas là.

D’une part, dans cette déclaration au Figaro, la patronne du parti autrefois nationaliste, dont elle a hérité de son père avant de renier et poignarder ce dernier, dénonce les catholiques traditionalistes en tant que tels (et les mets sur le même plan que des nazis…).
Elle avait déjà marqué son hostilité à ceux-ci – qui ont pourtant été pendant des décennies des piliers de la construction et de l’ascension du FN – et son dédain pour les catholiques en général : « Je suis opposée à voir revenir dans le FN des groupuscules radicaux, caricaturaux, anachroniques. Entre les catholiques, les pétainistes et les obsédés de la Shoah, ça ne me paraît pas cohérent. » disait-elle en 2010. Et de comparer le catholicisme à une secte en 2017. Elle pousse son positionnement laïcard à son paroxysme, elle qui veut déjà rejeter le catholicisme dans la « sphère privée », en France. Les catholiques devraient pouvoir en tirer leurs conclusions comme des grands.

D’autre part, elle reprend les sales méthodes qui ont été appliquées par les gauchistes et les partis mondialistes au Front national : diaboliser et nazifier ses opposants contre tout principe de réalité. Méthodes naturellement dénoncées sans cesse par le FN, mais bien sûr sans empêcher qu’il reste des traces de ces calomnies dans les esprits.
Poursuivant son alignement politique (et moral, aussi, visiblement) sur le Système, elle n’a aucune gêne à utiliser ces méthodes – dont elle dit (et là nous la croyons) avoir souffert – contre son concurrent Eric Zemmour, pourtant nullement sulfureux. Quelle indignité.

► Voir aussi : Florilège de citations gauchistes de Marine Le Pen