Le sujet est suffisamment grave pour que les positions de chacun soient connues. Surtout que Marion Le Pen a, chez un certain nombre de nationalistes, le rôle de « pendant de droite » à Marine Le Pen, et qu’elle incarne un FN « conservateur ».
Lu sur le site du Renouveau français :
« Sur la question de l’identité française, Marion Maréchal – Le Pen, député FN, s’est exprimée le 16 décembre dernier. Au-delà de ses qualités propres, la conception de l’identité française qu’elle a évoquée ce jour est trop gravement erronée pour ne pas être relevée.
Comme RMC-BFMTV lui rappelait fielleusement les propos de Jean-Marie Le Pen en 1996 sur « l’inégalité des races », le député du Vaucluse a répondu: « je ne crois pas en cela car je n’ai pas une conception ethniciste de la France. »
C’est-à-dire que pour Marion Le Pen, l’identité ethnique de la France n’a pas d’importance, la France est un « contrat ».
On retrouve là précisément la confrontation entre les deux conceptions de la nation :
– d’un côté, la nation vue sous son aspect charnel, réel, envisagée comme un peuple uni par des liens de sang, par la filiation, l’héritage : c’est la conception traditionnelle, réaliste ;
– de l’autre, la France vue comme une abstraction, une communauté d’individus unis au mieux par l’Histoire, sinon par l’idéologie : c’est la conception idéaliste, républicaine, répandue par la Révolution (maçonnique) française.
Marion Le Pen clarifie sa position : « Je considère que la France est un miracle historique composé de peuples très différents du monde entier [?!], avec des cultures très différentes et que le miracle de la République française c’est d’unir par un destin commun, par les valeurs de la République [sic], des peuples qui ont des cultures, des modes de vie, des langues, des couleurs de peau différents. Je n’ai aucun souci avec ça, j’ai simplement des exigences simples: à Rome, fais comme les Romains ».
On ne sait toujours pas précisément ce en quoi consistent ces « valeurs républicaines » dont parlent à foison tous les politiciens : est-ce le libéralisme (philosophique, moral et économique) ? L’égalitarisme (qui aboutit par exemple au pseudo mariage homosexuel) ? La déchristianisation ? Le meurtre des enfants à naître ? Le déracinement et le jacobinisme ?
Par ailleurs, tous les partisans d’une France métissée sont contraints de faire mentir l’histoire : la France a une identité ethnique affirmée depuis l’époque gauloise, avant la naissance du Christ, et n’a pas subi de vague de métissage conséquente jusqu’à ces dernières décennies.
La colonisation romaine n’a en effet pas eu d’impact ethnique (mais culturel). Les invasions germaniques des IVe-Ve siècles – notamment franque – ne représentaient qu’une petite minorité numérique par rapport au peuplement gaulois, et par ailleurs ces Germains étaient extrêmement proches, racialement, des Gaulois.
Depuis lors (hormis une implantation nordique en Normandie), c’est-à-dire depuis que la France est constituée en nation, elle n’avait pas subi d’immigration significative et de modification de son peuple ; il n’y eut que des phénomènes marginaux.
Face à l’unanimité de la classe politique contre la défense de l’identité française, il est urgent et vital de faire entendre un son de cloche différent ! »