Malheureusement pour les Français, Marion Maréchal-Le Pen, une des seules alternatives crédibles pour reprendre les rênes du front National et apporter une ligne plus authentique au parti, se retire de la vie politique… Comme le rapporte Libération, son abandon (provisoire ?) de la vie politique, ne s’explique pas que par des raisons personnelles :
Déçue par cinq années d’opposition à l’Assemblée, elle s’est en outre vue marginaliser au sein de son mouvement, où elle n’occupe pas de poste dirigeant. Son opposition au vice-président, Florian Philippot, est notoire, tout comme ses désaccords avec la ligne politique de Marine Le Pen, sur les sujets économiques et sociétaux notamment.
Tenante d’un ancrage à droite du parti, Marion Maréchal-Le Pen désapprouve les accents gauchisants de l’actuelle direction frontiste. Mais s’est convaincue qu’elle ne serait pas en capacité de faire valoir son point de vue, dans un parti dépourvu de toute culture du débat
Voici quelques extraits de la lettre adressée au Dauphiné Libéré :
Dans un long courrier adressé ce mardi après-midi à la rédaction de Vaucluse Matin–Le Dauphiné Libéré de et que nous publierons intégralement dans nos éditions de demain, Marion Maréchal-Le Pen explique en détail les raisons qui la conduisent à mettre un terme à ses activités politiques.
Dans cette longue lettre de deux pages qui s’adresse à ses électeurs du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen reconnait que sa décision constitue « un déchirement affectif » mais elle la justifie par des « raisons personnelles et politiques ».
« J’ai beaucoup manqué à ma petite fille dans ses premières années si précieuses. Elle m’a aussi terriblement manquée. Il est essentiel que je puisse lui consacrer plus de temps » écrit-elle.
« Par ailleurs, je n’ai jamais renoncé à l’idée de m’extirper un jour ou l’autre du monde politique pour une expérience dans la vie civile. J’aime le monde de l’entreprise, je n’ai jamais cessé de le défendre durant mon mandat et j’aspire aujourd’hui à y travailler. »
La députée du Vaucluse met également en avant des raisons politiques : « Vous connaissez mon histoire, vous savez que ce monde politique est le mien depuis toujours. A 27 ans, il est encore temps d’en sortir quelques temps ». « Je pense que l’époque des politiciens déconnectés du réel avec des décennies de mandat électif derrière eux est révolue ».
« Si nous voulons rendre ses lettres de noblesse à la Politique, il faut prouver aux Français qu’il existe aussi des élus libres et désintéressés refusant de s’accrocher coûte que coûte à leur statut et à leurs indemnités ». « L’idée que je me fais d’un bon chef politique impose que je bénéfice d’autres expériences que celles du succès électoral ou politique ».
« Je ne renonce pas définitivement au combat politique». « J’ai l’amour de mon pays chevillé au cœur et je ne pourrai jamais rester indifférente aux souffrances de mes compatriotes ».