Le terme d’Holodomor désigne le génocide d’environ 6 millions d’Ukrainiens, par le moyen d’une famine organisée, sous Staline. Personne de sérieux n’en conteste la sinistre réalité, ni son caractère délibéré.
Mais l’agence officielle russe Ria Novosti rapporte :
« Les autorités de Marioupol ont démantelé le mémorial « Aux victimes de l’Holodomor », installé il y a 18 ans dans le centre-ville non loin du théâtre dramatique.
Le mémorial de Marioupol a été démantelé mercredi matin à l’aide d’un camion-grue, le granit sera transformé en matériaux de construction. Le panneau commémoratif a été installé en 2004 sous le président ukrainien Leonid Kuchma sur une petite place de la rue Universitetskaya.
Sur un socle rectangulaire bas, divisé en deux parties, en granit noir et rouge, sont représentés des épis de maïs noués par un ruban et des fils de fer barbelés enchevêtrés.
Au cours de la première décennie du XXIe siècle, des monuments commémoratifs similaires sont apparus dans de nombreuses villes ukrainiennes. […] »
Artem Bobrovsky, chef du département d’histoire de l’Université nationale de Donetsk, a carrément nié auprès de l’agence la spécificité du génocide ukrainien :
« Selon des sources historiques, la famine a couvert les régions du sud de la Russie, puis l’Union soviétique plusieurs décennies. Ce n’est pas l’Ukraine ou le Donbass qui ont le plus souffert de la famine de 1932-33 – le Kazakhstan, la région de la Volga et le Caucase du Nord ont le plus souffert », a-t-il déclaré. »
Ailleurs dans la partie du Donbass aux mains des séparatistes nostalgiques de l’URSS (qui ont appelé significativement leurs entités « Républiques populaires ») ou désormais sous domination russe, des statues de Lénine ont été réérigées.